dimanche 28 décembre 2008

4 janvier : SAINTE GENEVIÈVE 2009 !



Image Hosted by ImageShack.us


À Paris, le dimanche 4 janvier 2009, à 18h, marche aux flambeaux de Notre-Dame à Saint-Étienne-du-Mont, en l'honneur de Sainte Geneviève, patronne de la capitale.

Comme chaque année depuis 2005, grâce à l’association Paris Fierté, les Parisiens célèbrent leur histoire en honorant sa Sainte (dont le tombeau est à l’église Saint-Étienne-du-Mont).

En 451, alors que les Huns assiègent Paris, cette religieuse fut la seule à oser se lever pour défendre la ville et ses habitants contre la menace barbare. Ses armes ? le courage et la prière. Elle réussit à convaincre les habitants de l’ancienne cité de ne pas ouvrir les portes de la ville, et les Huns rebroussèrent chemin.

1500 ans plus tard, le peuple de la capitale, oubliant entre Paris-Plage et Nuit Blanche l’héritage reçu , n’a guère l’occasion de se souvenir de son histoire, de son patrimoine et du courage de ses aïeux, sans qui la cité n’aurait pas survécu. Cette procession est donc l'occasion de rendre hommage à l’héroïne de Lutèce et perpétuer sa mémoire, afin de mettre en lumière cet exemple de combativité et de souci du bien commun.

Parce que sans passé, il n’y a pas d’avenir; parce qu’un peuple vit aussi de la mémoire de ses ancêtres, une jeune génération se lève, consciente de son identité et de ses racines, voulant servir les siens et la cité avec abnégation.


Contemporaine de Clovis et de saint Remi, Geneviève naît en 422 à Nanterre. À l'âge de sept ans, elle y rencontre Germain, évêque d'Auxerre, et Loup, évêque de Troyes, qui y faisaient halte lors d'un voyage commun. La fillette étant en prière dans l'église, Germain prophétise, devant les parents de Geneviève, le destin exceptionnel de l'enfant. Lorsque sa mère est frappée de cécité pour avoir donné un soufflet à Geneviève, celle-ci la guérit avec de l'eau qu'elle a bénie.

Ayant promis à Germain de se consacrer au Christ, Geneviève reçoit le voile à quinze ans (il n'existait pas alors de monastère pour les femmes consacrées : elles continuaient à vivre dans le monde, simplement distinguées par leur voile). À la mort de ses parents, Geneviève vient habiter à Paris chez sa marraine. Elle vit dans le silence, la prière et la mortification, ne se nourrissant que deux fois par semaine. Elle est aussi favorisée de grâces extraordinaires, lisant dans les consciences, et guérissant les corps au nom du Christ par des onctions d'huile.

Geneviève fait construire la première basilique de Saint-Denis. Une nuit, elle visite le chantier avec ses compagnes, quand le vent éteint le cierge qui éclairait leur chemin; Geneviève prend le cierge, qui se rallume aussitôt, et sa flamme résiste à toutes les bourrasques.

En 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes dans l'église-baptistère près de Notre-Dame, et leur demande de supplier le Ciel d'épargner la ville. C'est ce qui se produit: abandonnant la route de Paris, les Huns se dirigent vers Orléans, qu'ils assiègent. Pressés par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord, et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques. Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine, en organisant une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu'à Troyes. Sa réputation se répand jusqu'en Syrie, où Saint Syméon le Stylite se recommande à ses prières. Clovis et Clotilde lui voueront une grande vénération.

Geneviève meurt en 512, à près de 90 ans. Elle sera enterrée auprès du roi dans l'église des Saints-Apôtres que sainte Clotilde avait fait construire, et qui prendra dès le VIIe siècle le nom de Sainte-Geneviève.

À partir du XIIe siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris. Des miracles ont lieu sur son passage, en particulier lors du mal des ardents. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau vide, transporté à Saint-Étienne-du-Mont, continue d'être vénéré.

Elle est aussi la Sainte Patronne des Policiers, des Gendarmes, des tapissiers et des fabricants de cierges. Elle est généralement invoquée contre les fièvres.


Représentation :
Jusqu'au XVIe siècle, Geneviève est vêtue d'une robe de jeune fille noble, plus rarement de religieuse : elle tient à la main un cierge qu'un démon essaie d'éteindre, mais qu'un ange tient allumé (Belles Heures du duc de Berry, 1407-1408, New York, Cloisters). Dans une autre scène, elle rend la vue à sa mère.


Invocation au Saint-Esprit :

Sainte Geneviève, tu n'étais qu'une enfant quand survint ta rencontre avec Saint Germain, évêque d'Auxerre. Inspiré par le Saint-Esprit, Saint Germain annonça que Dieu te confierait une importante mission au service de ton peuple. Plus tard, alors que tu menais une vie de prière et d'offrande comme jeune fille consacrée, Saint Germain ouvrit les yeux aux Parisiens qui s'étaient détournés de toi en grand nombre. Par ton charisme prophétique, tu avais en effet dévoilé les méfaits et les vilenies des pervers et des orgueilleux. Intercède auprès du Seigneur qu'il nous donne de saints évêques et prêtres, qui soient de bons bergers pour le peuple chrétien, et des lumières dans le monde païen sombre qui nous entoure. Intercède aussi pour moi, bienheureuse patronne de Paris, demande au Seigneur d'exaucer l'intention de cette neuvaine. Je renouvelle ma promesse d'être désormais plus fervent et assidu dans ma prière. Je veux progresser sur mon chemin de sainteté et œuvrer, par l'exemple et l'action, à la diffusion de l'Évangile autour de moi. Amen.
(Neuvaine à Sainte Geneviève.)

jeudi 25 décembre 2008

La crèche de Juventas Christi

Juventas Christi vous offre, pour célébrer dignement Noël, une crèche (virtuelle... et animée !), que vous pourrez admirer (si, si...) sur notre site ouaibe.

Elle restera visible jusqu'à fin janvier.

vendredi 19 décembre 2008

Je dors, mais mon coeur veille !...

Si, ces derniers temps, à certains yeux malicieux ou malintentionnés, la Juve a pu paraître assez peu sarkoziesque, c'est à dire hyperactive, c'est qu'elle a dû, euh... comment dit-on ?... ah oui, travailler ses fondamentaux... se ressourcer, quoi.
Ces vacances de Noël, bienvenues pour tous, vont permettre de faire le point, pour ensuite larguer les voiles vers de nouvelles Aventures, où la joie et la bonne humeur seront plus que jamais au rendez-vous !

Alors, saint et joyeux Noël à tous ! et bonne et heureuse année 2009...

P.S.: La modération des commentaires est suspendue pendant les vacances... mais n'hésitez pas à vous manifester, ils apparaîtront dès la rentrée !

mercredi 17 décembre 2008

Demandez l'Huma...

L'Humanité, mercredi 17 décembre 2008 :
Si même l'Huma le dit...

PS: Et on va dire qu'y a de la censure sur ce blogue !!...

mercredi 10 décembre 2008

Noël au Carnet de Bord

Les éditions DELAHAYE vous offrent, pour Noël, un superbe cadeau :


Prince Eric - Le Film (Album)

26,00 EUR


90 DESSINS INÉDITS de PIERRE JOUBERT réalisés pour le film fixe : LE PRINCE ERIC.

Commentaire de l'Editeur :

"Ce que vous allez voir, ce sont les images exceptionnelles d'un film tout aussi inédit. Un film tourné par Pierre Joubert et mis en scène par Serge Dalens. Ce film est tiré d'un livre et celui-ci né d'une rencontre... Cela se passait au début des années Trente qui allaient si mal finir; l'un et l'autre avaient 22 ou 23 ans. Cette rencontre est la clé. Sans elle, on ne comprend rien à l'extraordinaire succès auquel ils vont ainsi donner naissance. Car les deux héros, Éric le blond et Christian le brun, ne prennent leur existence qu'à travers le récit imaginé par le premier et le trait tracé par le second. Tandis que Dalens raconte une aventure à épisodes, Joubert donne vie aux personnages à l'encre de Chine puis en couleur... L'enchaînement des images et la construction des dialogues dévoilent, sans sous-titres ni voix off, la vérité des personnages. Et le lecteur se prend à rêver de pouvoir être aussi dans leur peau. Le prince Eric, c'est la jeunesse, puis la nostalgie de la jeunesse... J'étais déjà à la recherche des secrets de l'incroyable succès, du mythe même de cet Eric venu du Nord, avec son cœur et ce panache à vrai dire si français. Il incarnait l'insolence de son âge à l'égard de la prudence raisonneuse autant qu'un mépris certain pour les cyniques et les jaloux. " Ainsi s'exprime François d'Orcival dans la préface de ce livre qui révèle, pour la première fois, des images jusqu'ici inconnues du plus célèbre des romans Signe de Piste. Non pas quelques images, mais tout un film muet, avec son langage et ses codes intuitivement créés par Pierre Joubert. Muet ? Non, bien sûr, puisque l'oeil écoute...

Album broché avec rabats, format 21 x 27 cm, 80 p. sur Couché semi mat Luxe. Photogravure laser.

Disponible à la vente et livré à réception de la marchandise au service expédition, soit à partir du 20 décembre (date annoncée par le transporteur).


Le même éditeur dispose encore d'anciens Signe de Piste ou collections dérivées, comme par exemple :

Le Seigneur d'Arangua (coll. Coureurs d'Aventure n°4)11,50 EUR

Au cœur de l'Etat de Matto-Grosso, au Brésil, dans une nature prodigieuse et insolite, amicale et terrifiante, le jeune Philippe vit à la manière de Mowgli dans la jungle. Mais il est aux yeux de tous le Seigneur d'Arangua, le SENORZINHO … et si sa tête est de bois, sa volonté de fer, s'il joue du pistolet, du couteau, du lasso, dompte les chevaux sauvages mieux qu'un VAQUEIRO, son coeur est fort et pur. Dans l'ambiance frelatée du Carnaval Brésilien et après quelques rudes explications avec son père et son ami Jean-Louis, laissera-t-il l'adolescent généreux - qui vole ou secours des Caboclos blessés, des gosses tyrannisés, des lépreux lapidés par leur clan, des vieillards abandonnés dans les villages - l'emporter sur le jeune sauvage assoiffé d'aventures, dont une maladroite éducation a failli faire un inutile et un révolté ?
Auteur : J de Cunha
Illustrateur : Pierre Joubert

dimanche 30 novembre 2008

La nouvelle année liturgique

C'est aujourd'hui le premier dimanche de l'Avent, qui ouvre l'année liturgique, et le cycle de Noël...

L'épître du jour (St-Paul) commence par le verset suivant :

Frères, voici l'heure de nous réveiller de notre sommeil !...

D. - ... Vox clamantis in deserto ?...
R. - ... Cette petite espérance, qui n'a l'air de rien du tout.
Cette petite fille espérance.
Immortelle.
[Ch. PEGUY : Le Porche du Mystère de la deuxième Vertu]

samedi 29 novembre 2008

L'Hebdo radio des Chants traditionnels

Le saviez-vous ?... Le père d'un(e) membre éminente (si ! si !...) [salut, Me...] de la Juve présente chaque samedi soir, sur Radio Courtoisie, de 21 h à 23 h, une émission de musique traditionnelle française et européenne des plus variées et des plus passionnantes !

Il anime aussi le blogue Canticum Militare, où l'on peut retrouver toutes les références des morceaux qu'il diffuse.

Radio Courtoisie émet à Paris sur la fréquence 95,6, au Mans sur 98,8, etc., ainsi que sur le ouaibe.

mercredi 26 novembre 2008

Le Perroquet

... Passer du grave au doux, du plaisant au sévère.
BOILEAU : Art Poétique, I

En visite chez son grand-père avec ses parents, Pierre, quelques (courtes) années au compteur, n'arrête pas de jacasser à tort et à travers.
Grand-Père : Mais tais-toi donc, espèce de petit p(i)erroquet !!
Vient le moment des adieux. Alors Pierre :
-Au revoir, grand-pèr...(r)oquet !!

[Mot authentique...]

mardi 4 novembre 2008

Réactions du peuple catholique au Motu proprio

Notre mouvement, Juventas Christi, est attaché de par sa fondation même au rite tridentin, dit traditionnel (encore appelé forme extra-ordinaire par le Motu proprio de Benoît XVI). L'association Paix liturgique vient de publier les résultats d'une enquête d'opinion récente (septembre 2008) sur le sujet, qu'elle a commandée à l'institut indépendant C.S.A. : ils sont révélateurs du décalage profond existant entre la masse des fidèles catholiques, et certains (beaucoup trop d') évêques de France ou membres du clergé...

Vous pouvez consulter ces résultats, commentés, sur les pages suivantes de Paix liturgique :

mercredi 15 octobre 2008

Pages d'Amitié (notre feuilleton littéraro-scout)

Ce roman, 3ème volet de la saga du Prince Eric, illustré comme les autres par Pierre Joubert, s'articule en 2 parties successives. Pour justifier, un peu artificiellement peut-être, son inclusion dans la série culte, la seconde partie est une époustouflante aventure héroïco-politique provoquée par les sourdes menées criminelles du sinistre Comte Tadek.

Mais toute la première partie est l'une des plus merveilleuses histoires d'Amitié qu'on puisse lire. Rémy de Terny, 13 ans, est un orphelin recueilli par une vieille cousine acâriatre et odieuse, quoique bigote, qui lui gâche la vie au quotidien. Pourtant, grâce à de solides interventions (dont celle du Curé...), voici Rémy aux Scouts, et même il part faire un mini-Camp de ski avec Christian d'Ancourt (l'ami du prince Éric) , C.P. des Loups, et l'Assistant (rien moins...). Bien sûr, la cousine ne l'a lâché qu'à la dernière seconde, pour être bien certaine qu'il rate son train. Il court vers la gare... et manque d'être renversé par un taxi chargé de skis, dont sort une voix jeune qui l'invite à monter. Rémy ne distingue pas les traits du garçon obligeant, qui par dessus le marché lui offre un billet de wagon-lit pour le train suivant !... Ce billet, nominatif, porte le nom de Bretteville...

Enfin, le trio de scouts arrive à bon port. Ils partent pour une grande randonnée, au cours de laquelle Rémy, novice à ski, ramasse une superbe gamelle : rien de cassé heureusement; sauf un ski... Et, dans la nuit tombée, isolé, un mystérieux chalet de rêve les accueille , dont l'hôte demeure invisible...
Après un succulent dîner servi par Joseph, le majordome qui les a reçus, le trio tente de veiller. Rémy prend un livre, et y lit cette phrase : Nous méritons toutes nos rencontres, elles sont accordées à notre destin, et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer... [Fr. Mauriac]. Rémy s'endort, il rêve... et dans son rêve s'insinuent les accents d'une vibrante Polonaise de Chopin... Dans une demi-conscience, il perçoit une tête blonde penchée sur le piano, puis le royaume des Songes le reprend...
Le lendemain, en furetant, ils aperçoivent une photo toute récente du Prince Éric dédicacée à... Jean-Luc de BRETTEVILLE !
- C'est le garçon du wagon-lit ! s'exclame Rémy.
Au moment du départ, Joseph, de la part de Jean-Luc, toujours aussi mystérieusement invisible, offre une paire de skis à Rémy...
"Personne ne remarqua la rougeur de Rémy. Il regardait les skis que Jean-Luc venait de lui offrir, tandis que se livrait en lui une bataille qui s'acheva en déroute. Tout à coup, Rémy, reposant les skis, s'enfonça dans la maison en courant. Au milieu de la galerie une forme, penchée sur la rampe, se recula précipitamment. Une porte claqua. Rémy appuya sur le battant, qui céda. Adossé à la fenêtre, un jeune garçon le regardait, stupide [sujet de la couverture originale, 1947].
Quelques minutes s'écoulèrent, puis Rémy reparut. Un Rémy bouleversé, perdu. Il prit ses skis, les chaussa sans mot dire...

... Depuis le départ du chalet, Rémy n'avait pas ouvert la bouche. Perdu dans son rêve, il obéissait pourtant au moindre mot."
[Dans le train du retour : ] Rémy ne déserrait toujours pas les dents. Christian posa un bras sur son épaule. Rémy tourna vers lui des yeux de chien battu, puis baissa la tête.
- Je voulais vous dire, balbutia-t-il, je vous remercie tellement de m'avoir emmené... Je sais, continua-t-il, je n'aurais pas dû ouvrir cette porte. Je ne comprends pas ce qui m'a pris... Et je ne peux rien vous dire...
[...] Vers minuit, Rémy se réveille. La phrase du chalet lui revient en mémoire : Nous méritons toutes nos rencontres... Elles ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer...
Nous méritons toutes nos rencontres... Jean-Luc, songe Rémy, pourquoi t'ai-je donc rencontré ?

II - L'AMITIÉ


[ De retour à Paris, Rémy ne vit plus que pour retrouver Jean-Luc. Il recherche activement le n° de téléphone des Bretteville, mais il est sur liste rouge ! Finalement, il en parle à Christian, qui, intrigué pour son compte, avait fait les mêmes recherches : mais lui avait abouti, grâce à son père, grand chirurgien, qui connaît les Bretteville. Et Christian propose à Rémy d'appeler Jean-Luc; après les premiers échanges : ]
- Ecoute, Jean-Luc... (Rémy s'arrête et respire un grand coup), écoute, je voudrais te revoir...
- ...
- Ça t'ennuie ?
-Non, non, du tout...
- Alors ?
- J'aime mieux pas tout de suite...
- Ça t'ennuie que je t'aie appelé ?
- Oh non ! ça me fait plaisir au contraire. Donne-moi ton adresse, je t'écrirai.
[Mais Rémy pense à son dragon de Cousine...]
- Je préfère t'écrire le premier, je t'expliquerai.
[...]
CHRISTIAN, à Rémy. - Viens téléphoner ici tant que tu voudras. Ne t'inquiète pas, on arrangera tout ça. Enfin, tu ne regrettes pas d'être scout ? D'être venu au ski ?
- Oh non !... répond un Rémy transfiguré.

Première visite.

[...] Jean-Luc relit pour la vingtième fois la première lettre de Rémy, postée le lendemain même. Toute la maison savait qu'il l'attendait. Quand le facteur a sonné, il était déjà en bas. Il s'est jeté sur Joseph, qui lui tendait la lettre, a regrimpé les escaliers quatre à quatre, s'est installé devant sa table. Il sautait des lignes pour arriver plus vite à la fin, reprenait au début, savourant chaque phrase, s'arrêtant tous les dix mots.

LETTRE de REMY : Jean-Luc, je suis content de t'avoir retrouvé ! J'avais peur que tu sois fâché, que tu ne veuilles plus me revoir jamais. Depuis le départ du Chalet, j'ai pensé si souvent à toi. Le soir où j'y suis arrivé, pour la première fois de ma vie j'étais heureux. Mais je ne prévoyais pas ce qui m'y attendait. Te rappelles-tu, quand tu jouais du piano, et que ton chien me léchait la figure ? Je me suis réveillé, juste le temps de vous apercevoir. Pardonne-moi d'avoir forcé ta porte... [...]

Une seconde letttre avait suivi :
Cher Jean-Luc,
Tu n'as plus de Maman, et moi plus de Papa. Ma Mère s'est remariée à Los Angeles, et je ne l'ai pas revue depuis 6 ans. J'habite chez une vieille cousine, qui lirait sûrement mes lettres, alors ne me réponds pas, je préfère. C'est Christian d'Ancourt qui m'a donné ton adresse. Il est mon C.P. et mon seul ami. Où plutôt, il était mon seul ami, avant toi. [...] Je te téléphonerai dimanche.

La troisième venait 8 ou 10 jours après; il y avait eu 2 appels téléphoniques entre temps :

[...] Suis-je ton ami, oui ou non ? Quand me diras-tu : "Viens, je t'attends !" Si tu me connaissais mieux, tu ne réfléchirais pas tant.
À bientôt, Jean-Luc, mon ami.

[Jean-Luc se décide alors, et invite Rémy pour le lendemain, après sa sortie scoute...]

L'après-midi s'écoulait avec une lenteur extrême. Jean-Luc regardait sa montre à tout instant.
- Il va bientôt venir, pensa-t-il avec un profond soupir.
Il descendit prévenir Joseph :
- C'est moi qui ouvrirai la porte...
À 6h5, la sonnette tinta... [...]

[Et désormais, régulièrement, après la classe, la voiture des Bretteville vient cueillir Rémy pour l'emmener voir son ami... Mais des grenouilles de bénitier l'ont vu, avec la petite sœur de Jean-Luc, Marie-Françoise, qui l'attendait dans l'auto : la Cousine est aussitôt avertie ! Un vendredi après 4h, nouvelle visite... Cette fois, Jean-Luc est absent, mais Marie-Françoise lui indique qu'un paquet est arrivé pour lui... Et Rémy, émerveillé, découvre un habillement complet, des pieds à la tête, pour remplacer les hardes fripées que la Cousine lui octroie :]
Fou de joie, Rémy saute dans toute cette splendeur, dévale les escaliers.
- Mon Dieu ! s'extasie Marguerite, la gouvernante, qu'il est beau cet enfant !
- On dirait un prince ! approuve Marie-Françoise.
De fait, Rémy est un autre garçon. Bien pris dans son costume, le cou dégagé, les genoux libres, il éclate de bonheur contenu.

[... Mais survient la Cousine, qui avait suivi en taxi. Scène de haute comédie. Elle réclame Rémy, qui doit remettre ses vieux vêtements. Il laisse un message à Jean-Luc :]
Jean-Luc, la Cousine sait tout. Que ton papa vienne vite à la maison, sinon je ne reviendrai jamais. J'ai envie de me sauver, de faire n'importe quoi. Ton ami pour la vie.
REMY.

[Et Rémy est "prisonnier", la Cousine ne le lâche plus. Grâce à la débrouillardise des scouts, Jean-Luc peut lui faire parvenir une lettre, où il invite Rémy chez lui, en Provence, pour les grandes vacances.
Nouvelle scène de comédie, quand, venu au secours de Rémy, Mgr Thieulot-Darbois, son parent, subit une réception tapageuse de la part de Mlle de Terny, qui s'en pâmera de confusion ! Lui seul pouvait amadouer l'irascible Cousine, ce dont il s'acquitte à la perfection, à l'immense joie de Rémy !

III

Stella-Maris (maison de vacances des Bretteville en Provence)

[Jean-Luc y accueille son ami pour la durée des vacances, jusqu'au début septembre. Les scouts, eux, camperont dans une pinède voisine : Rémy pourra donc aussi participer aux activités de la Troupe.]

... Mlle de Terny avait préparé un invraisemblable trousseau, que Marguerite s'est empressée de reléguer. Elle a pris les mesures de Rémy, et les 2 garçons désormais pareillement habillés, paraîtraient frères, s'ils n'étaient de visages si différents. Rémy embellit, se transforme : rien de tel que le bonheur pour donner un soudain attrait à une figure.

[...] Les jours coulaient comme un rêve... Un matin, l'Assistant sonna : la Troupe était là. Rémy abandonna sa chambre et son confort. Une seule ombre à sa joie : malgré ses efforts, Jean-Luc refusait avec obstination de recevoir les scouts, Christian excepté. Il attendait Rémy chaque jour, et le garçon manquait rarement d'apparaître à l'heure de la sieste.

[Christian parle aux scouts de Jean-Luc et de son mystère; il termine :]
- Nous fêterons le jour où Jean-Luc acceptera d'être Loup...
Rémy ajoutait : - C'est le plus chic type de la terre, et je n'ai qu'un désir, vous l'amener.
[...] Rémy ignorait les expéditions de Jean-Luc dans la pinède, ses fréquents séjours dans un poste à feu promu observatoire. À l'aube, il rôdait près des tentes, s'enfuyant au moment du réveil. Il aurait tant aimer camper, travailler, s'amuser, et il se terrait comme une bête, observant les campeurs avec des ruses de Sioux, se figeant ou détalant au moindre bruit...

[Eric a rejoint la Troupe, et avec Christian et Rémy, il est reçu à dîner à Stella Maris. Après le dîner, Eric reste seul avec Jean-Luc, qu'il connaît bien, M. de Bretteville étant ambassadeur.]
- À quoi penses-tu ? demanda Eric à voix basse.
- Au jour où j'ai connu Rémy. Au jour où j'ai connu Christian. Au jour où je t'ai connu...
- Tu le regrettes ?...
- Oh non ! Vous avez été tellement gentils ! Si tu voyais le plaisir de papa ! Aussi grand que le mien...
- Alors, pourquoi t'entêtes-tu ? Pourquoi crois-tu les autres si différents de nous ?
- Je ne sais pas...
Et dans la nuit qui les enveloppe Jean-Luc détourne la tête, car il avait plein de larmes aux yeux...

[Tenace, Christian, avec Rémy et Éric, n'a pas renoncé à intégrer Jean-Luc aux Loups. Il lui propose de participer au début d'un Grand Jeu, en prenant (provisoirement) la place d'Éric. Jean-Luc finit par accepter...]

Le Secret de Jean-Luc

[... Mais c'est le moment choisi par Tadek pour tenter d'enlever Éric : Aventures et castagne !... D'où il ressort, outre Tadek laissé pour mort, un Jean-Luc sérieusement "sonné" par Tadek, Eric blessé (légèrement), et Jef, le page courageux d'Eric, en état de choc.
Fort opportunément arrive Joseph au volant de la grosse voiture des Bretteville. Il emmène les 3 éclopés à Stella-Maris, avec Christian.]
Rémy coule des yeux suppliants vers le siège inoccupé. Il donnerait 8 jours de vacances pour ne pas les quitter. Mais quelqu'un ferme brutalement la portière :
- Toi, rejoins ta patrouille.
Rémy en pleurerait. Il part avec Nils, autre abandonné.

[...] On gratte à la porte de la villa : c'est Rémy. Jean-Luc rougit de plaisir, le houspille.
- Pourquoi nous as-tu quittés ?
- Interroge celui qui m'a claqué la portière au nez... Philippe, le Chef demande qu'on lui fasse savoir si la Troupe peut ou non se coucher.
CHRISTIAN, à Jean-Luc : Jean-Luc, mon vieux, que faut-il répondre au Chef ?

- Nous allons tous souper à Stella-Maris, annonça le Scoutmestre. Départ en patrouilles.
[...] Rémy rêvait sous le porche. Il introduisit les scouts dans un salon.
- Chef, dit Philippe, Jean-Luc va venir.
- Jean-Luc va venir, répéta Louis. Éric lui doit la vie. Il est le meilleur ami de Rémy, le camarade de Christian, de Nils, de Jef.
La terrasse s'illumina... Une silhouette parut, celle d'un mince adolescent, tout bouclé, tout blond - aussi pâle que son costume de lin blanc. S'il tournait la tête, on admirerait un merveilleux profil. Mais il regarde bien en face. Et ceux qui l'ignoraient, apprennent le secret de Jean-Luc. Sur son front, sa joue, son cou, s'étale une plaque rougeâtre, qui mord son visage, partage en deux sa figure. Le secret de Jean-Luc, c'est une tache de vin.
Jean-Luc parle - et l'on devine son immense effort pour soutenir tous ces regards.
[...] Affamés, mal à l'aise, les convives font peu de bruit. Alors, Christian se lève, force Jean-Luc à l'imiter, entreprend le tour de la table avec lui. Quand il se rassied, le garçon, ravi, embrasserait la terre entière.

[... Et Christian apprend à Marie-Françoise, radieuse, que son père va opérer Jean-Luc...]
- Il réussira, j'en suis sûr !


IV - LE BONHEUR


[À la clinique où Jean-Luc doit être opéré. Rémy lui tient compagnie...]

Demain, le docteur d'Ancourt opérerait Jean-Luc, demain cette chambre abriterait le nouveau visage de son ami. L'opération serait longue et délicate, mais point dangereuse. Tout à la joie, Jean-Luc relit un télégramme d'Éric, et le montre à Rémy.
Son ami ne peut se décider à quitter la clinique. Une crainte le prend, qu'il exprime à voix basse :
- Jean-Luc, quand tu seras guéri, te reverrai-je encore ?
- Plus jamais, imbécile ! Ce sera fini, fini...
Une sœur expulse Rémy. Par l'entrebâillement de la porte, il cueille un dernier sourire.
[...] Jean-Luc est seul. Des images se succèdent devant lui.
Il revoit Rémy, rabroué par le chauffeur de taxi, le wagon où ils sont demeurés étrangers l'un à l'autre. Il revoit le Chalet, sa stupeur en apprenant le nom des égarés. Il les observe de la galerie, s'enhardit à les contempler durant leur sommeil. Quand Rémy a forcé sa porte, il n'a rien su lui dire. Dans les yeux du garçon ne passait ni répulsion ni pitié. Seulement de l'intellignece et de l'amitié. Oui, tout de suite, de l'amitié. Et il l'a laissé partir !
Bien des jours ont passé. Rémy lui a évité toute peine, niant cette infirmité qu'il ne voulait pas voir.
[...] Il s'endormit.

Nous méritons toutes nos rencontres...

[L'opération a été un plein succès ! Jean-Luc est de retour chez lui.]

Jean-Luc naissait à la joie. Il put joindre Rémy, lui donner rendez-vous au manoir le lendemain, qui était un dimanche.
... Jean-Luc était aux anges. Personne ne le remarquait... Que de fois, au fond de la voiture, avait-il aperçu d'autres garçons, des fillettes aux yeux clairs, des hommes à la physionomie lumineuse, dont il aurait désiré l'amitié. Aujourd'hui, tout était permis... La vie serait un ravissement perpétuel entre la maison, le collège, la Patrouille et Rémy.

... Au manoir, Rémy l'attendait, anxieux de voir ce visage qu'il ne connaissait pas. Retrouverait-il les traits fraternels ?...
Jean-Luc serait Loup comme lui. Rémy n'aurait plus besoin de se partager. Il ne se reprocherait plus les camps du samedi, les réunions joyeuses, les grandes sorties - il ne serait plus torturé par le souvenir de l'ami solitaire en son jardin.
Une exclamation joyeuse passa ses lèvres. Au tournant de la rue, face à lui, se hâtait la silhouette attendue.
Un fil immatériel les relia soudain l'un à l'autre. Rémy revit le livre du Chalet : eux aussi avaient mérité leur rencontre; il avait trouvé le bonheur et le lui avait donné. La vie ne piétinerait jamais leur Enfance...
Rémy sentit une immense vague déferler sur lui. Il héla Jean-Luc à grands cris...

FIN.





Serge Dalens avait aussi prévu une autre fin, dramatique : je ne l'ai pas lue, il ne faut pas la lire ! Ce roman est trop un hymne joyeux à l'Amitié ! On s'émeut, ou l'on rit, ou les deux à la fois, presque à chaque page ! Le relirait-on 20 fois, l'effet demeure : n'est-ce pas la marque des chefs-d'oeuvre ?...
... Encore n'a-t-on rien dit ou presque de Marie-Françoise, la soeur de Jean-Luc : c'est un personnage de fille merveilleux, une petite soeur comme on aimerait tous en avoir une !



Couverture actuelle du livre, dans l'éd. Fleurus (
ISBN : 2-215-05051-9 - Disponible chez FLEURUS, ou chez Delahaye, qui a repris la Collection Signe de Piste) :




dimanche 12 octobre 2008

4 nouveaux Saints offerts à l'Eglise

Le 12 octobre 2008, à 10h00, Benoît XVI a célébré la Messe sur le parvis de la Basilique du Vatican à l'occasion de la Canonisation de quatre Bienheureux : Gaetano Errico, Maria Bernarda Bütler, Alfonsa de l’Immaculée Conception, Narcisa de Jesús Martillo Morán.


« La route et le confessionnal furent les lieux privilégiés de l'action pastorale du père Gaetano Errico» (1791-1860). C'est ce qu'a rappelé le pape Benoît XVI en indiquant la figure de ce prêtre napolitain à titre d'exemple pour les prêtres d'aujourd'hui.

« La route lui permettait de rencontrer des personnes, et dans le confessionnal, il leur a permis une rencontre avec la miséricorde du Père céleste. Combien de blessures de l'âme il a soignées ! Combien de personnes a-t-il amenées à se réconcilier avec Dieu à travers le Sacrement de réconciliation ». « Fondateur de la Congrégation des Missionnaires du Sacré Coeur de Jésus et de Marie, il s'inscrit parmi les figures extraordinaires de prêtres qui, infatigables, ont fait du confessionnal le lieu pour dispenser la miséricorde de Dieu, en aidant les hommes à se retrouver, à lutter contre le péché et à progresser dans le chemin de la vie spirituelle ». Père Errico était un expert de la « science » du pardon, et s'est préoccupé de l'enseigner à ses missionnaires en leur recommandant : Dieu, qui ne veut pas la mort du pécheur, est toujours plus miséricordieux que ses ministres.»

Pendant que le Saint-Père parlait, des centaines de drapeaux de l'Inde s'agitaient sur la place pour la canonisation d'Alfonsa de l'Immaculée Conception (Anna Muttathupadathu; 1910-1946), religieuse Indienne de la Congrégation des Clarisses du Tiers Ordre de Saint François, dont le pape a dit : « Elle a été une femme exceptionnelle, convaincue que la croix était l'authentique chemin pour rejoindre le banquet céleste préparé pour elle par le Père. Aujourd'hui elle est offerte au peuple de l'Inde comme la première Sainte canonisée de son histoire ».
(extraits de l'homélie de Benoît XVI)

Les deux autres nouveaux Saints sont Maria Bernarda Buetler (Verena) (1848-1924), religieuse suisse, fondatrice de la Congrégation des Soeurs Franciscaines Missionnaires de Marie Auxiliatrice; et Narcisa de Jésus Martillo Moran (1832-1869), laïque équatorienne. Ces dernières sont unies, au-delà des époques différentes, par le même territoire qui fut le théâtre de leur Évangélisation, l'Équateur.

Pour la Sainte Indienne, étaient présents 700 prêtres, de nombreux Évêques, 2.000 religieuses et 4.000 fidèles; le ministre du Travail, accompagné de son épouse et du ministre des Travaux publics de Kerala, représentaient le Gouvernement indien. Pour Marie Bernarda, était présente Corina Casanova, chancelier fédéral de la Confédération Suisse, tandis que l'Équateur était représenté par le vice-président de la République, accompagné de son épouse et de leurs filles.

jeudi 9 octobre 2008

Benoît XVI souhaite la béatification de Pie XII


PIE XII (Eugenio Maria Giuseppe Giovanni PACELLI; Rome, 2 mars 1876–Castel Gandolfo, 9 octobre 1958) a été élu pape, après la mort de Pie XI, le 2 mars 1939 .
Le jeudi 9 octobre 2008, le Souverain Pontife a célébré une messe à l'occasion du cinquantenaire de sa mort; au cours de son homélie, Benoît XVI s'est prononcé fermement en faveur de la poursuite du procès de béatification de ce grand Pape. Il a réfuté les attaques perpétuelles de l'intelligentsia (!!) gauchiste, qui semble considérer que des mensonges réitérés deviennent à la longue vérité !

L'argumentation du Saint Père est construite sur une démonstration en deux points. D’abord, il justifie la prudence de Pie XII face à la Shoah durant la Seconde Guerre mondiale. Il l’avait déjà fait en septembre, en recevant une association de Juifs qui souhaitent réhabiliter le pape de la guerre. Jeudi, il est encore allé plus loin. Ainsi, a-t-il déclaré, le fameux radio-message papal de Noël 1942 était « une claire référence à la déportation et à l’extermination perpétrée envers les juifs », point sur lequel certains historiens ne sont pas d’accord.

De même, estime le pape, Pie XII « a agi souvent sur un mode secret et silencieux justement parce que, à la lumière des situations concrètes de ce moment historique complexe, il avait l’intuition que c’est seulement de cette manière qu’il pouvait éviter le pire, et sauver le plus grand nombre possible de juifs ».

Second temps : Benoît XVI rappelle que la polémique sur l’attitude du pape durant la Seconde Guerre a malheureusement occulté l’ensemble de son action comme pontife, avec d’importantes encycliques, comme Mystici Corporis sur l’Eucharistie.

Conclusion logique : « Nous prions pour que la cause de béatification du serviteur de Dieu Pie XII puisse se poursuivre. »


Que va-t-il se passer maintenant ?

Comme l’a précisé le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, « le pape a eu l’intention de manifester explicitement son union spirituelle » avec ceux qui souhaitent la béatification. Mais « il ne s’est pas exprimé sur les étapes successives » du processus. Le décret de reconnaissance de l’héroïcité des vertus de Pie XII, qui permet de passer à l’examen du miracle (pour lequel le dossier n’est, par ailleurs, pas encore constitué), indispensable pour une éventuelle béatification, attend la signature de Benoît XVI depuis que, le 8 mai 2007, à l’unanimité, la Congrégation des causes des saints a donné son feu vert. « Le pape ne l’a pas encore signé, jugeant opportun un temps de réflexion », a indiqué le P. Lombardi. Cependant, à la lumière de cette homélie, il ne fait guère de doute que Benoît XVI devrait la signer dans les semaines qui viennent. Il a sans doute simplement voulu montrer qu’il n’était soumis à aucune pression extérieure, et que ce choix serait le fruit de sa propre réflexion.

(d'après un article du quotidien La Croix)


On pourra consulter l'article Pie XII et les Juifs figurant sur le site de Juventas Christi (rubrique DOSSIERS / Histoire / Pie XII ).

Nouvelles du Signe de Piste...

L'éditeur qui a repris la mythique collection Signe de Piste, Delahaye, vient de remanier son site internet. On trouve désormais toute l'info sur les titres disponibles à partir du lien suivant: romans Signe de Piste. Cela concerne la nouvelle collection SDP-Delahaye, la collection Défi chez Téqui, les titres publiés antérieurement chez Fleurus, les romans Coureurs d'Aventures, les ouvrages originaux encore disponibles au Nouveau Signe de Piste des éd. SdP-Alsatia, ainsi que diverses autres collections thématiques, comme celle de l'inoubliable Prince Eric, les Enquêtes du Chat-Tigre,
ou les Chroniques du Pays Perdu de Jean-Louis Foncine.

Rappelons que d'autres collections sont disponibles, chez d'autres éditeurs:


les éd. du Triomphe (coll. TOTEM);


la collection Jeux de l'Aventure chez ELOR.

Bonne lecture...

jeudi 11 septembre 2008

Visite du Saint-Père en France (12-15 septembre 2008)

Benoît XVI effectue sa première visite officielle en France pour commémorer, à l'occasion de leurs 150 ans, les apparitions à Lourdes de la Très Sainte Vierge Marie à Ste Bernadette. Avant de partir pour Lourdes, le Saint Père passe une journée à Paris, dont voici le programme:


Vendredi 12 septembre:

  • 11h15 : Arrivée du Saint Père à l'aéroport de Paris-Orly, où il est accueilli officiellement par le Président de la République Nicolas Sarkozy et son épouse au pavillon d'honneur de l'aéroport.
  • 12h25 : Cérémonie de bienvenue à l'Élysée. Le Saint Père est accueilli par le Président Sarkozy dans la cour du palais présidentiel, où les honneurs lui ont été rendus par un détachement de la Garde républicaine.
    Le Saint Père et le Président ont ensuite eu un entretien privé.
  • 13h00 : Le Saint Père et le Président se rendent dans la salle de presse de l'Elysée, où les attendaient le gouvernement et les corps constitués, devant lesquels le Président Sarkozy et le Pape échangent un discours officiel.
  • 17h00 : Brève rencontre avec les représentants de la Communauté juive à la Nonciature apostolique.
  • 17h30 : Rencontre avec le monde de la culture au collège des Bernardins (Vème) et discours du pape aux 700 invités.


Le pape rejoint la Cathédrale Notre-Dame de Paris en papamobile, en empruntant les quais Rive Gauche.

  • 19h15 : Célébration des Vêpres avec les prêtres, les religieux, les religieuses, les séminaristes et les diacres. Le pape y prononce un discours. Tous les fidèles sont invités à participer à cette prière. Les vêpres sont retransmises en direct sur grand écran à l'extérieur de la cathédrale.


  • 20h15 : Salut aux jeunes sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame. L'allocution de Benoît XVI devant les jeunes est retransmis en direct sur grand écran à l'extérieur de la cathédrale et le long du parcours emprunté par la papamobile. À 20h30, pique-nique, animations musicales sur le parvis de Notre-Dame.
  • 21h30 : Veillée de prière pour les jeunes sur le parvis de Notre-Dame et dans plusieurs églises parisiennes, à partir du thème des J.M.J. à Sydney en juillet 2008: « Vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8). Tous les jeunes sont invités à participer.
  • Minuit : Une procession aux flambeaux (Chemin de Lumière) part du parvis de la cathédrale pour rejoindre l'Esplanade des Invalides en marchant et en chantant. Des cierges sont distribués au départ sur le parvis de Notre-Dame et dans les églises ouvertes pour des veillées de prière le long du Chemin de Lumière.

Samedi 13 septembre:

  • 8h : Prière du matin animée par des communautés religieuses sur l'esplanade des Invalides (VIIème).
  • 9 h 10 : Brève visite du pape à l'Institut de France.
  • 9h30 : Benoît XVI arrive en papamobile sur l'esplanade des Invalides
  • 10h00 : Messe sur l'esplanade des Invalides et homélie du pape.

Le Pape quitte Paris pour Lourdes samedi 13 dans l'après-midi.


Benoît XVI à Lourdes

Samedi 13 septembre :

  • 18h30 : Chemin du jubilé : visite à l'église du Sacré-coeur et visite au Cachot.
  • 19h15 : Chemin du jubilé : visite à la Grotte des Apparitions.


  • 21h30 : Conclusion de la procession mariale aux flambeaux sur l'esplanade du Rosaire.


Dimanche 14 septembre:

Cette journée est placée sous le signe de la jeunesse

  • 10h00 : Messe pour le 150ème anniversaire des Apparitions sur la Prairie, spécialement à l'intention des jeunes. Homélie du Saint-Père. Récitation de l'Angélus sur la Prairie.
  • 17h15 : Rencontre avec les évêques français à l'hémicycle Sainte-Bernadette. Discours du pape
  • 18h30 : Conclusion de la procession eucharistique sur la Prairie du sanctuaire. Discours du pape.


Lundi 15 septembre :

  • 08h45 : Chemin du jubilé : Visite à l'Oratoire de l'hôpital de Lourdes
  • 09h30 : Messe avec les malades au cours de laquelle Benoît XVI donne l'onction des malades, sur le parvis de la basilique Notre-Dame du Rosaire. Homélie du pape.
  • 12h30 : Cérémonie de congé à l'aéroport de Tarbes-Lourdes Pyrénées. Discours du pape.

Message du Pape à la France

Logo Vatican

mardi 9 septembre 2008

Dans le sein de la Mère

Deux jumeaux discutent dans le sein maternel :
- Oh... comme c'est étroit ici ! Je n'arrive plus à bouger... Tu es devenu trop grand
- Mais non, c'est toi qui as trop grandi ! Moi je suis plutôt mince !
- Arrête de te moquer de moi ! Cela ne mène à rien ! Tout de même, tu as bien une idée de ce à quoi ça va aboutir ?
- Je n'en sais rien moi !
- Tu ne crois donc pas qu'il y a une vie après la naissance ?
- Une vie après la naissance ? Tu y crois, toi ?
- Mais bien sûr que oui ! C'est bien le but de notre vie ici. Il faut grandir et se préparer pour qu'on devienne assez fort pour la vie après la naissance.
- Tu es fou ? C'est complètement absurde ça, une vie après la naissance. Et ça se passerait comment là-bas ?
- Je ne sais pas trop moi. Mais de toute façon plus lumineux qu'ici. Et peut-être que nous allons être capable de marcher et de manger par la bouche, et tout le reste.
- Ouah... quelle bêtise ! Marcher, ça ne marche pas du tout ! Et manger avec la bouche, bizarre, comme idée ! Nous avons le cordon ombilical qui nous nourrit. Déjà ce cordon est trop court pour se promener avec !
- Mais si ! Bien sûr que si c'est possible ! Évidemment il y a aura des différences.
- Mais personne n'est revenu de là-bas ! Personne ! Tu as bien compris ça ? Donc avec la naissance la vie se termine. D'ailleurs je trouve cette vie assez douloureuse et assez sombre.
- Même si je ne sais pas trop comment cela se passera après la naissance, de toute manière on va finalement voir notre mère !
- Notre mère ? Tu y crois toi ? Elle est où notre mère ?
- Ben, ici, partout autour de nous ! Sans elle on ne pourrait même pas vivre !
- Bah ! Je n'ai jamais rien remarqué d'une mère, donc elle n'existe pas non plus !
- Mais si. De temps en temps quand nous sommes bien tranquilles j’entendais comme une voix qui était inaccessible, mais en même temps très proche de nous. Je pense qu’on la verra un jour. Comme il me tarde de la voir et de la connaître !

jeudi 3 juillet 2008

Bonnes Vacances !!

Ça y est... le ouaibemestre est en vacances...
Donc au Camp, pour les ceusses qui auront la CHANCE d'y venir...
Et pour tous, rendez-vous à la rentrée sur ce Blogue...

mardi 1 juillet 2008

Pages d'Amitié (livre pour les vacances)


Le plus souvent, l'Amitié naît entre deux garçons, ou deux filles; mais il en existe aussi d'authentiques, entre un garçon et une fille, d'autant plus belles qu'elles sont rares. C'est en grande partie sur ce thème que repose le très beau roman Le Piège des Cinquantièmes hurlants, d'A. Vachon (coll. Défi n° 20, éd. Téqui, 2003).

[Maïko est un jeune Sud-Africain (blanc...), orphelin, et (très bien) élevé par sa tante. Il est aussi scout, C.P. de la Patrouille libre des Impalas. Ces jours-ci, ils accueillent justement un nouveau, Marc, un Français de 16 ans, que le C.P., garçon plutôt farouche par ailleurs, surnomme aussitôt Frenchy, ce qui dans sa bouche est tout sauf un compliment...]

D'un geste brusque, Maïko ouvre la porte de sa chambre et va s'asseoir dans son fauteuil favori.
- Je suis sûr qu'il [Marc] va me porter la poisse !
Songeur, il contemple le poème agrafé au mur de sa chambre.
- Ce qui vient de France ne m'a jamais réussi !
Il l'a écrit autrefois quand son amie Sylvie, une Française, était repartie dans son pays. Avec elle, se sont envolés ses plus beaux souvenirs et ses dernières illusions sur le monde avec lequel il lutte seul depuis la mort de ses parents. Bien sûr, sa bonne tante a toujours veillé sur lui. Mais comment aurait-elle pu compenser une telle amitié, une telle complicité ?
- Voilà ce que c'est que de s'attacher ! Cela fait trop mal de perdre ceux à qui l'on tient.
Il se lève et, les larmes aux yeux, va relire les quelques lignes mille fois parcourues.
Elles expriment si bien la tristesse infinie qui l'avait envahi lors du départ de sa meilleure amie. Il y a de cela deux ans, mais la douleur semble du matin même.
Il lit à haute voix :
- Au milieu de cette foule, je me sens parfois plus seul qu'un arbre dans la lande. Mes larmes ne peuvent retenir ton image qui peu à peu me quitte. Au fond de moi, je pense encore à nous, et ma mémoire forme et déforme ce qui me reste de toi. Plus seul qu'au premier jour, je suis ce fou à qui l'amitié allait si bien.
Il sourit :
- Qu'importe mon style naïf ! Ce sont les mots les plus justes !
[...]
- Ce Marc a l'air sympa. Peut-être en ferai-je un ami ?... et puis non, l'amitié fait trop mal.

[Les Impalas vont partir en Australie pour un Camp d'été, aidés par les pouvoirs publics en récompense de leur action sociale. Maïko leur a annoncé la nouvelle. Lors d'une réunion avant le départ, Marc et lui viennent à parler de la France...]
Sans que rien le laisse prévoir, Maiko bondit par la fenêtre ouverte en s'écriant :
- Je pense que l'Afrique du Sud est le plus beau pays du monde et que ses habitants sont fidèles, eux !
Le C.P. s'éloigne. Sur ses joues coulent quelques larmes que personne ne peut voir.
[Face à l'étonnement de Marc :] - Maiko n'est plus le même depuis deux ans. Un beau jour, après une longue absence, nous l'avons retrouvé tout triste et depuis plus rien n'a été pareil.

[L'avion de ligne qui les emportait doit amerrir, victime d'une avarie. Tout le monde peut se sauver sur des dinghys. Celui des scouts, qui a été séparé accidentellement du convoi, porte aussi quelques Guides qui voyageaient avec eux (cf. illustration de couverture). Une nouvelle dispute éclate entre Marc et Maïko. Paul, l'ami de Maïko, intervient : ]
- J'ai une amie en France, qui s'appelle Sylvie. Mais elle, quand on évoque l'Afrique du Sud, elle en parle toujours avec éloge.
- Tu es donc allé là-bas ?
- Non ! reprend Maïko. C'est elle qui est venue.
- Tu la connais toi aussi ?
-N...on, mais Paul m'en a souvent parlé.
Voyant son trouble, les autres n'insistent pas.

Maïko pense à Sylvie. Elle lui montre la voie à suivre par l'intermédiaire de Paul. Comme ce jour où ils avaient fui ensemble à travers les hautes herbes du veld. Ne pas être séparés, c'est tout ce qui importait. Courir, courir encore, toujours plus loin mais ensemble. Les tiges jaunes de la prairie fouettaient leurs jambes. Mais ils n'en n'avaient cure, seule comptait la chaleur de cette simple amitié qu'il aurait tant aimé pouvoir retenir toutes ces dernières années. Et dans ce veld qu'il aimait tant depuis, combien de fois n'avait-il pas cherché des yeux la silhouette de son amie.

[Ils débarquent sur les côtes désertes de Kerguelen. Paul a un accident assez sérieux, et doit être transporté sur un brancard de fortune.]
Maïko prie.
"Seigneur, sors Paul de là. Pour lui, je renonce à en vouloir à ceux qui m'ont arraché Sylvie."
Il se sent prêt à dire qu'il renonce aussi à la revoir un jour. Mais les pensées se heurtent dans sa tête. Il ne peut pas.
"Non, il ne faudrait pas qu'Il me prenne au mot, s'inquiète-t-il. Ce serait terrible."
[Au matin, Paul va un peu mieux.]
Maïko sourit. Son regard s'est transformé. Plus de rancœur contre tout ce qui touche la France ou Sylvie. Paul semble aller mieux. Ils s'en sortiront, il le sait.
"Si Sylvie était là, pense-t-il. Quel bonheur ce serait !"
Il ne parvient pas à oublier cette fille blonde qui parlait avec un léger accent. Etait-elle vraiment partie ? Ne l'accompagnait-elle pas toujours dans ses pensées ?
Il était effrayé à l'idée de ne pas la reconnaître après tant d'années. Ses traits devaient bien avoir changé, mais Maïko savait qu'il la reconnaîtrait au premier coup d'œil si soudain elle apparaissait au milieu d'une foule. Que lui importait sa nouvelle image ? Seule sa présence comptait. Son rire clair résonnait encore à ses oreilles.


Chapitre VIII : LE SECRET

PAUL, aux autres (Maïko et Marc sont partis en reconnaissance). - Maïko et moi étions amis depuis longtemps, quand nous avons vu arriver en classe une petite française aux longs cheveux blonds. J'ai poussé Maïko du coude, mais il l'avait déjà aperçue, et son regard ne pouvait plus s'en détacher. À la fin de la journée, nous étions les trois meilleurs amis du monde. [...]
- Cinq années merveilleuses se sont écoulées, et notre amitié se renforçait de jour en jour. Pour Maïko, nous étions sa famille. Il nous semblait que cela durerait toujours... Hélas ! Les parents de Sylvie durent rentrer en France...
Vous connaissez Maïko. L'amitié pour lui, cela n'a jamais été n'importe quoi. C'était sacré. Il ne fallait pas y toucher. Comme chez beaucoup d'orphelins, inconsciemment, il s'est senti abandonné. Je crois qu'il rejetait le monde des adultes parce qu'il les estimait incapables de fidélité.
Une nuit il est parti voir Sylvie en cachette. Ho ! n'allez rien imaginer, Maïko est droit comme un I. Il n'a jamais été question que d'amitié entre eux ! Il l'a décidée à une fugue pour qu'on ne les sépare pas...
[Maiko et Marc.]
MAÏKO. - Tu sais, je t'ai toujours trouvé sympathique. Depuis le début, quand tu as dit que tu aimais mon prénom. Sylvie aussi l'aimait bien. C'est un peu à cause d'elle que je t'en voulais : comme je suis incapable de penser du mal d'elle, c'est sur toi que je reportais tout. Tu comprends ?
[et Maïko raconte à Marc ce que nous savons par Paul. Maïko poursuit :]
- J'ai décidé Sylvie à s'enfuir. Nous ne voulions qu'une chose : rester ensemble. Nous étions partis au hasard dans le veld... Nous nous sommes réfugiés dans des grottes. Nous nous étions organisé une vie à nous, rude peut-être, mais nous étions l'un avec l'autre. J'avais trouvé un boulot d'apprenti. Cela a duré un mois.
Sylvie la première a réalisé que c'était une folie. Moi j'étais fou à l'idée de la perdre pour toujours. [...] Elle m'a promis qu'elle reviendrait un jour.
[Sylvie a appelé ses parents, et Maïko, Paul. Fureur du père contre Maïko; Sylvie est embarquée de force.]
- Tu comprends, Sylvie, c'était mon amie, rien d'autre. Tout s'écroulait autour de moi. Plus rien n'avait d'importance, j'aurais voulu mourir. Sylvie hurlait derrière la vitre de la voiture. Paul m'a défendu [contre le père]. C'est mon seul ami, tu sais !
[Résultat : suite à la plainte du père, Maïko est placé un an en maison de correction.]
- Paul m'a aidé à supporter l'absence de Sylvie. Ma pauvre tante comprenait bien mon chagrin. Je ne pouvais plus voir un objet venant de France, sans entrer en rage. Je n'ai pas eu la moindre lettre d'elle depuis. Paul pense que ses parents l'en ont empêchée, ou qu'elle leur a promis de ne pas le faire.
- Tu penses qu'elle t'a trahi, n'est-ce pas ?



[Le petit groupe sera enfin sauvé, et rapatrié sur le Marion Dufresne directement à Port-Elisabeth, en Afrique du Sud. Retrouvailles sur le quai...]

Deux mains douces s'appliquent sur les yeux de Maïko... une voix lui murmure à l'oreille :
- Moi aussi tu sais... j'en ai assez des voyages. Bonjour mon Maïko !

Cette voix...

Il la reconnaîtrait entre mille. Il fait volte-face d'un coup. Une grande jeune fille mince aux longs cheveux blonds et au regard de jais se tient devant lui.
Elle n'a pas changé, pas vraiment. Bien sûr, ce n'est plus la fillette d'autrefois, mais l'allure générale est la même.
Il lui semble suffoquer.
- Sylvie ! Tu es revenue !
-Evidemment, répond-elle en souriant.
D'un mouvement brusque, il s'écarte et la regarde droit dans les yeux.
- Et pour combien de temps, cette fois-ci ?
Le timbre clair du rire de son amie résonne dans l'air.
- Mais pour toujours, mon Maïko. Tu n'as pas changé, éternellement fougueux et emporté. Ma famille s'installe ici.
- Fantastique ! crie Maïko, si fort que chacun les observe avec curiosité. Peu lui importe. Sylvie est de retour, il veut que cela se sache.
- Marc, il faut que je te présente Sylvie.
- Sans blague ! je n'avais pas deviné ! plaisante celui-ci.
- Sylvie, je te présente Marc, mon meilleur ami ! J'ai plein de meilleurs amis ! Je n'ai même que cela, proclame-t-il enthousiaste.

Epilogue

[Quelques années ont passé. Marc a épousé Agnès, l'une des Guides naufragées.]

- Marc ! une lettre de Maïko !... Il nous annonce les fiançailles de Sylvie avec un garçon génial nommé Dieter. Ils vont faire connaissance pendant quelques mois, et si tout va bien, ils se marieront. Sylvie a promis à Maïko qu'il serait son témoin. [...]

[quelques lignes encore, puis FIN.]

mercredi 25 juin 2008

Sortie du Monde de Narnia II : Le Prince Caspian


Une année terrestre s'est écoulée depuis Le Lion, la Sorcière blanche et l’Armoire magique... À Londres, pendant la Deuxième Guerre mondiale, les quatre frères et sœurs Pevensie : Peter, Susan, Edmund et Lucy, se rendent en métro à leurs écoles respectives pour une nouvelle année scolaire, lorsqu'ils sont happés dans l'espace-temps imaginaire où ils avaient déjà vécu leur première aventure. Ils débouchent sur un paysage magnifique de falaise et de mer : nous voici revenus au royaume de Narnia, mais 1.300 ans après, dans un temps de ruine et de captivité, où les habitants, réfugiés dans la forêt, sont asservis au peuple des Telmarins, gouverné par le brutal Miraz, qui a usurpé le trône du jeune prince Caspian. La magie a presque disparu, la plupart des animaux ne parlent plus. Mais quelques nains et quelques animaux parlants vivent cachés... Ce deuxième épisode des Chroniques de Narnia, d’après C.S. Lewis, est plus dramatique et plus belliqueux : c’est une épopée de la reconquête et de la délivrance, rythmée par les poursuites et les batailles.
Peter, Susan, Edmund et Lucy entreprennent d'aider le Prince à reconquérir le trône occupé par les Telmarins. Avec l'aide du gentil Nain rouge, d'une courageuse souris parlante nommée Ripitchip, d'un blaireau appelé Chasseur-de-Truffes et du Nain noir aigri et revêche Nikabrik, les Narniens, menés par les puissants rois Peter et Caspian, s'engagent dans une formidable quête à la recherche d'Aslan, le lion puissant et bon qui, on s'en souvient, est le véritable seigneur de Narnia, mais a disparu depuis mille ans. Batailles et combats singuliers se succèdent. Seule l'intervention d'Aslan, enfin retrouvé par Lucy, partie seule à sa recherche dans la forêt, rétablira la justice et rendra à Narnia sa gloire et sa magie.


Le réalisateur du premier épisode du Monde de Narnia, Andrew Adamson, reprend la caméra avec la maîtrise qu'on lui connaît dans les grandes mises en scène à effets spéciaux. Ceux du Prince Caspian sont très réussis : de superbes décors forment un cadre fabuleux, où une foule de créatures imaginaires étonnantes composent un monde hétéroclite très vivant, animé d'un souffle épique. Au prince Caspian est donnée la chance de contredire le règne de la force en devenant un libre chevalier qui délivre les captifs et protège les faibles. Quant à Lucy, le royaume d'Aslan lui appartient, parce qu'elle a la faiblesse et la confiance de l'enfance. Comme Dieu, le Lion est caché, mais fidèle, et proche des petits qui espèrent en lui... Ces thèmes aux résonances chrétiennes irriguent le film de manière parfois obscure, mais ils sont présents. Et même si on ne les perçoit que confusément, on reste subjugué par la puissance visuelle du Prince Caspian.

Film d'aventures d'Andrew Adamson. Avec Ben Barnes, Sergio Castellito, Georgie Henley. Durée : 2 h 23.

mardi 24 juin 2008

Bienvenue...

Salut, Frank, et bienvenue au Club...
Quel drôle de nom tu as choisi ?...
À bientôt, donc, sur ce blogue...

mercredi 18 juin 2008

Mort du réalisateur Jean Delannoy


Jean Delannoy est mort ce mercredi 18 juin, à l’âge de 100 ans. Il est considéré comme le dernier représentant d’une partie de l’histoire du cinéma français, et laisse derrière lui plus d’une cinquantaine de films d’une facture classique, le plus souvent inspirés de l’Histoire ou de la littérature. Ce cinéaste français, dont le nom fut synonyme de « qualité française », a couronné sa carrière en tournant trois films d'inspiration religieuse : Bernadette (1988), la Passion de Bernadette (1990) et Marie de Nazareth (1995).

mardi 17 juin 2008

Pages d'Amitié


L'Amitié est l'un des plus beaux sentiments humains qui existent. C'est (ou ça devrait être, nul n'est parfait...) l'un des points forts de notre Mouvement.
La vraie Amitié, c'est comme une petite étincelle de l'Amour du Bon Dieu pour nous, à la mesure de Ses créatures; un tel sentiment, si beau, si grand, si pur, fait honneur à celui qui l'offre comme à celui qui le reçoit.


"Les Amitiés sont spécialement le délice de la Jeunesse. Ce sont des affections librement choisies et offertes, fondées sur des affinités secrètes, qui à la fois nous révèlent à nous-même et nous ouvrent à la connaissance des autres. Les vrais amitiés ignorent les jalousies; elle sont à la fois un lien très léger et très fort, gagnant en profondeur et en délicatesse ce qu'elles perdent en expression passionnée. Les amitiés nouées dans la jeunesse sont souvent durables et font le charme de toute une vie...
La jeunesse est l'âge où l'on a le plus de temps et de liberté à consacrer à l'amitié, n'étant pas encore pris par les responsabilités et les soucis; c'est l'âge où l'on sent le prix du moindre témoignage de sympathie, où l'on est sensible au moindre souffle d'amitié, émerveillé d'être l'objet d'une préférence, prêt à tous les dévouements.
C'est une chose merveilleuse que de communier par la sympathie avec un autre être. La qualité de cette influence mutuelle fait la valeur d'une amitié. Un premier signe que votre amitié est bonne, c'est qu'elle vous élève et vous améliore, c'est que vous sortez d'une conversation avec votre ami réconforté, enrichi de quelque façon. Deux amis doivent mettre en commun ce qu'ils ont de meilleur.
L'amitié n'est pas seulement une douceur, elle est un facteur très important dans l'orientation d'une vie. Nos amis nous influencent peut-être plus que nos parents ou nos maîtres. Nous pouvons leur parler librement, nous n'avons pas envers eux cette défense instinctive que l'on a envers ceux qui représentent l'autorité.
Une bonne amitié ne sépare pas. Préférer un ami, ce n'est pas oublier tous les autres, s'isoler, devenir indifférent aux autres. Une amitié véritable nous libère et nous inspire des sentiments généreux; elle dilate le cœur. "

M. Daniélou
(extrait du Livre de Sagesse, éd. BLOUD)


Les romans scouts des collections Signe de Piste sont souvent illuminés d'amitiés merveilleuses: celle du Prince Eric et de Christian d'Ancourt en est l'emblème parmi tant d'autres... Aujourd'hui, parlons par exemple de Ni l'un ni l'autre, un roman de Claude Préryme (coll. Jamboree n° 34).

Dans un lycée parisien, depuis la rentrée, Jacques a remarqué l'animosité active manifestée par Claude contre Dominique, qui se défend à peine. Il cherche à comprendre, et se rapproche de la "victime" apparente, Dominique, puis de Claude. Un soir, Dominique a invité Jacques à dîner en tête-à-tête :

DOMINIQUE. - Mes parents s'étonnent toujours que je n'aie pas de camarade. Avant, Claude venait...
- Vous étiez très liés ?
- Oui, fit-il franchement.
[ Le même soir, Dominique repense à un passé récent, à Claude... ]
Comme Claude doit être malheureux. Rien n'a dû s'arranger chez lui, ce doit être pire, puisque lui Dominique n'est plus là...
A-t-il choisi la bonne solution ? Claude pouvait-il être plus seul qu'il ne l'était déjà ?...

[...] Le mystère Dominique - Claude est trop fort pour Jacques. Il eût fallu être aveugle pour ne pas voir le désarroi de Claude quand il lui a proposé de monter chez Dominique. Et Dominique l'autre jour : Il n'est pas très heureux chez lui...
Quelque grave qu'ait pu être leur différend, Jacques est maintenant certain qu'il suffirait de peu de chose pour tout remettre en ordre.
Mais quel drame a pu les séparer sans les jeter l'un contre l'autre ? Lequel fera le premier pas ? Claude, si fier qu'il cache sa détresse à tous ? Dominique ?...
- Pourtant, ça vaudrait le coup de recoller les morceaux...

[...] Une fois de plus, Dominique se demande si la solution qu'il a choisie était la bonne. Claude a perdu la seule amitié qu'il ait connue. Depuis, son attitude n'a fait que les séparer davantage.
Peut-être Claude cherche-t-il à retrouver cette amitié perdue au travers de Jacques ?
[La nuit. Dominique n'arrive pas à dormir. Il évoque le souvenir des dernières Grandes Vacances, avec Claude... ]
C'était vraiment miraculeux. Eux qui, à Paris, en dehors de leur famille, ne se quittaient pas, avaient conjugué leurs efforts pour que leurs parents décident de passer un mois dans le même village de Provence. Les villas étaient voisines, les jardins séparés seulement par une haie.
Ils avaient leur arbre, un vieux cèdre situé au fond du parc de Claude. C'est là qu'ils passaient les heures chaudes du jour, souvent silencieux, à lire, à dessiner, à rêvasser; mais lire, dessiner ou rêver l'un sans l'autre, cette idée ne les aurait même pas effleurés...
Et, tous les jours, ils éprouvaient le même plaisir à se retrouver.

Extraits du Journal
(de l'année précédente) de Claude , qu'il a prêté à Jacques :

[janvier-février] Je vais avoir seize ans et je n'ai jamais eu de copains. Peut-être est-ce ma faute ? Suis-je trop exigeant ? [...]
J'aimerais un ami comme Dominique D. C'est un type un peu plus jeune que moi, blond, "pas comme les autres". Un peu distant. Je crois que je l'intimide. C'est assez marrant...

[28 février] Tous les matins maintenant, Domino m'attend à l'arrêt du bus, le soir nous rentrons ensemble, je descends avec lui et nous discutons longuement.
Un gars comme Domi ferait un copain formidable...
En face de lui, j'oublie complètement mon ennui et ma solitude puisqu'avec lui, il ne peut y avoir ni ennui ni solitude.

[18 mars] Je quitte Domi. [...] Je crois que Domi est lui aussi heureux d'être copain avec moi, mais il ignore qu'il m'apporte bien plus qu'une simple camaraderie. Parfois je voudrais le lui dire, mais j'ai peur de passer pour un idiot...
Ce soir, je suis seul à la maison, Domi devait rentrer. Mais ce n'est plus de la solitude. J'ai maintenant un ami, je viens de le quitter et je suis sûr de le retrouver demain.

Jacques découvrait ainsi un Claude qu'il n'aurait jamais soupçonné, prêt à se livrer tout entier, heureux de cette amitié toute neuve. J'ai maintenant un ami...
Il porta à nouveau les yeux sur le cahier. En mai, ces quelques lignes :

Domi a sûrement deviné beaucoup de choses, mais n'en a rien dit. Je l'apprécie, car je crois que c'est cela l'amitié véritable.

[Chez Dominique, qui relève de maladie. ]
DOMINIQUE, à Jacques. - Est-ce que... Est-ce que Claude parle de moi de temps en temps ?
- Oui et non, fit Jacques évasif. Tu sais...
Jacques réfléchit un moment avant de continuer.
- Tu m'as dit l'autre jour qu'il demeurait quand même ton copain...
- Oui, interrompit l'autre.
- Je crois bien que... lui aussi.
- Il te l'a dit ?
- Non. Mais j'ai bien l'impression que vous êtes en train de couper les cheveux en quatre pour une chose bien simple. Vous êtes aussi butés l'un que l'autre. Ça peut durer longtemps cette histoire. Vous allez continuer à vous regarder en chiens de faïence, alors que... Je ne peux tour de même pas vous prendre par la main et dire : Allez, embrasse le monsieur... parce que c'est du niveau Jardin d'enfants votre truc, chacun reste drapé dans sa dignité froissée.
Il parcourait la pièce à longues enjambées. Dominique se leva et vint vers lui.
- Tu es chic, dit-il...

[ Jacques réussit enfin à tirer définitivement au clair le malentendu qui les a séparés, par suite d'une trahison du père de Claude envers Dominique. Grâce à Jacques, les liens se renouent. La réconciliation officielle a lieu chez Jacques...]

DOMINIQUE. - Tu as dû me détester... me prendre pour le dernier des salauds...
- Jamais, Domi... je n'aurais pas pu, ajoute-t-il tout bas.
Claude s'approche du garçon et l'attire un peu contre lui, le secoue.
- Et toi, tu ne m'en veux pas...
Dominique répond par un sourire tout pareil... - La vie est belle.
- Puisque c'est fini, dit-il.
Jacques les regarde et se sent bizarrement exclu... Les deux parlent, parlent et paraissent l'avoir complètement oublié. Pour un peu il se retirerait et les laisserait à la joie de leur intimité retrouvée.
Brusquement, Dominique semble se souvenir de la présence de leur ami.
- Sans cet entêté, dit-il...
[...]
La porte s'est refermée, et le garçon demeure seul. Mission terminée, il a recollé les morceaux, comme il le disait, mais ça fait en lui un grand vide... Bien sûr ! il y a la joie des deux dont il se nourrit, mais c'est peu; et Jacques se demande avec angoisse si dans la vie il ne va pas être de ceux qui arrangent les peines des autres, de ceux qui raccommodent, ressoudent, et qui doivent se nourrir des bonheurs des autres...

[encore quelques lignes, et FIN.]


Si ces Pages d'Amitié ont intéressé, on en mettra d'autres, il y en a tant d'admirables !...

lundi 16 juin 2008

Petites phrases du ouicaine

On y verra plus clair quand la nuit va commencer à tomber...

(Un journaliste de télé, à propos des 24 h du Mans)



Heureusement, l'Irlande est le seul pays dont la Constitution l'oblige [!!!] à soumettre tout traité au vote populaire...
18 pays ont, à ce jour, ratifié le traité de Lisbonne. Puisqu'il serait peu démocratique [re-!!!] que 3 millions d'électeurs irlandais décident pour 450 millions d'Européens, la seule issue à la crise est de poursuivre le processus de ratification, etc.
Un nouveau texte, avec des amendements mineurs, peut être soumis à un second vote en Irlande.

(Le Figaro des 14-15 juin 2008, éditorial d'un sieur Pierre Rousselin, eurolâtre forcené)

Ce même Figaro récidivera quelques jours plus tard, sous la plume (entre autres...) d'un Dominique Reynié, politologue, qui écrit, indigné : Si l'on met fin au processus actuel, il faudra bien rédiger un nouveau texte !!
Ben oui, M'sieu, quand on loupe son Bac, ou un exam à la Fac, on vous fait pas repasser la même épreuve jusqu'à ce que vous ayez une bonne note : vous devez plancher sur un nouveau texte !!


Noter que la Constitution irlandaise, elle, mentionne dans son préambule la foi chrétienne comme source de force et d’espérance pour le peuple irlandais :

Au nom de la Très Sainte Trinité, de laquelle découle toute autorité et à laquelle toutes les actions des hommes et de l'Etat doivent se conformer en vue de notre fin, Nous, le peuple d’Irlande, reconnaissant humblement toutes nos obligations envers notre Seigneur Jésus-Christ, qui soutint nos pères tout au long des siècles, et se rappelant avec gratitude leur lutte héroïque…"