jeudi 15 mai 2008

Les Pieds-noirs un peuple persécuté...

La Prière du Pied-noir est tout à fait opportune pour les moments
d'épreuve, de découragement, de fatigue spirituelle et d'oubli de Dieu.

mardi 13 mai 2008

Ça réconforte !

Sacré-Cœur de Montmartre, lundi 12 mai 2008, vers 17h.



L'image parle d'elle-même ! C'est une bouffée d'oxygène, une grâce divine qui gonfle les voiles dans la France du XXI siècle.

dimanche 11 mai 2008

Fête Nationale de Sainte Jeanne d'Arc, patronne de la France

Pour prendre (une modeste) part aux célébrations de la Sainte nationale, nous publions cette année un petit répertoire des pièces de théâtre dont Ste Jeanne d'Arc est l'héroïne : en espérant que cette forme d'hommage ne paraîtra pas trop aride...


5 siècles et demi après son martyre, on compterait aujourd'hui plus de 20.000 ouvrages ou thèses consacrés à Sainte Jeanne d'Arc : qu'ils célèbrent la petite Sainte de France et son épopée, qu'ils s'efforcent de paraître objectifs ou neutres, ou qu'ils nient tout merveilleux dans sa vie, voire cherchent à la dénigrer... Jeanne est l'un des personnages favoris des historiens et autres écrivains, avec Napoléon bien sûr, Saint-Louis, Henri IV, etc.

Parmi tous ces textes, on a voulu choisir ici un certain nombre de ceux qui la font revivre sur scène à travers une célébration par personnages, en se limitant aux pièces de langue française.

Cette petite liste reprend celle qu'avait publiée Léon CHANCEREL (1886-1965), fondateur et animateur des Comédiens Routiers dans les années 1930; liste qui figure parmi les documents annexes à son Panorama du Théâtre, des origines à nos jours (Collection Armand Colin (les Que Sais-Je de l'époque) n° 305, 1955).

Les prédictions

Au moment de mourir [le 21 octobre 1422], le roi Charles VI annonce la venue d'une Jeune Fille qui sauvera le royaume de France, fera sacrer le Dauphin à Reims, et périra sur le bûcher : telle est la scène finale (V,4) du Charles VI, opéra en 5 actes de Casimir et Germain Delavigne (1843).
Figure dans toutes les éditions des Œuvres Complétes de Casimir Delavigne (notamment celle des Classiques Garnier, tome II du Théâtre).


Œuvres relatant un épisode de la vie de Ste Jeanne d'Arc


Domrémy (6 janvier 1412 - février 1429)

Robert BRASILLACH : Domrémy, chronique dramatique en 4 actes (1933) [présente la particularité que l'héroïne n'y paraît pas !...].
Ed.: in Œuvres Complètes, tome IV : Théâtre; Au Club de l'Honnête Homme, Paris, 1963.

Maurice BOUCHOR : La première Vision de Jeanne d'Arc, pièce en 1 acte en vers [Domrémy, 1425]; dédiée aux... institutrices laïques !!
in Théâtre pour les Jeunes Filles, A. Colin, 1922.

Andrée FELS : Le Jeu de la Pucelle. Ed. Billaudot.
Une courte citation donnera le ton
simple et prenant, plein de fraîcheur, de cette petite pièce écrite pour des Jeunes Filles; c'est Jehanne qui parle:
Seigneur Jésus,
Montrez la route,
j'y marcherai;
quoi qu'il en coûte,
je la suivrai.

Charles PEGUY : Le Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc (1910) [Domrémy, 1425, en plein été. Jeannette a 13 ans 1/2]
Le Mystère de la Vocation de Jeanne d'Arc (1910)
[Jeanne et Hauviette] (variante primitive du début du drame Jeanne d'Arc) [1425 - Jeannette a 13 ans]
Ed.: Œuvres Poétiques Complètes, Gallimard, coll. de La Pléïade n° 60, 1962.


En route pour Chinon (février 1429)


Henri BROCHET : Le Jeu d'Auxerre..., en 2 parties (1948).
Pièce "à épisodes" (comme fit S. Guitry, cf. ci-après), où celui de Jeanne traversant Auxerre figure dans la 2ème partie (11ème tableau de la pièce); elle y annonce sa mission terrestre inspirée par Dieu.
Ed.: impr. Moderne, Auxerre, 1948.


Le siège d'Orléans (1428 - 8 mai 1429)


- Le Mistère du Siège d'Orléans (ca. 1450) (plus de 20.000 vers octosyllabes !)
Jeanne entre en scène, à Domrémy, vers le vers... 7.000 ! Après Orléans (1428-1429), l'action se poursuit à Meung et Beaugency (juin 1429). Ce mystère, écrit pour être représenté à Orléans, se présente comme une chronique précise des événements, tout en s'appuyant sur une trame religieuse pour illustrer la mission divine de Jeanne.
Ed. intégrale: collection des Textes Littéraires Français n° 546, Droz, Genève, 2002.
Une éd. infiniment plus abordable, au prix de quelques coupures (normal : 20.000 vers !!...), est disponible au Livre de Poche (coll. Lettres Gothiques); cette éd. offre même une transcription en français moderne...


DIEULAFOY et GERSIN : Jeanne d'Arc, ou le Siège d'Orléans, fait historique en 3 actes (1812); à Beaugency, sous les murs d'Orléans, et à Orléans même.
Ed.: Fages, Paris, 1812, in-8°.

Joseph FABRE
: La Délivrance d'Orléans, mystère en 3 actes (en vers) avec prologue et épilogue; représenté à Orléans en juin 1913.
Prologue: la félonie de Salisbury. Acte I : la détresse d'Orléans. - II: La Bergère soldat de France (successivement à Domrémy, Vaucouleurs, Chinon). - III : La grande Revanche (Orléans). - Epilogue : À la peine et à l'honneur (St Michel annonce le Sacre à Jeanne, puis son martyre).
Le texte est suivi de large extraits (modernisés) du Mistère du Siège d'Orléans ci-dessus.
3ème éd., Hachette, 1915.




Le Sacre de Reims (17 juillet 1429)

C'est le sujet du 2ème tableau de la pièce Histoires de France, de Sacha Guitry (1929). Jeanne n'apparaît pas : ce sont deux sculpteurs travaillant à la façade de la cathédrale qui décrivent l'arrivée du cortège. Au moment d'entrer, Jeanne les aperçoit et leur sourit : inspiré, l'un des artistes donne alors à l'ange qu'il sculptait ce merveilleux sourire...
Ed. : La Petite Illustration n° 459 (Théâtre n° 246), 21-XII-1929.


Après le Sacre (août 1429 - mai 1431)

Maurice POTTECHER : La Passion de Jeanne d'Arc, drame en 5 actes (en alexandrins non rimés) et 7 tableaux (1904).
Acte I : La Bataille (aux environs de Senlis; l'évêque Cauchon, inféodé aux Anglais, vient d'être chassé de Beauvais. Senlis est délivrée (15 août 1429)).
II : La Prise de Jeanne (devant Compiègne, 23 mai 1430).
III : Le Procès (Rouen).
IV : Tableau I : La Prison. - Tableau II : La Vision de Domrémy (Jeanne à 14 ans).
V (Rouen) : tableau I : la Chapelle. - II : le Bûcher.
Éd. : in Œuvres Théâtrales; Amiens, Les Provinciales, 1995.



Rouen (23 décembre 1430 - 30 mai 1431)

1) Le Procès de Jeanne d'Arc (le plus émouvant de tous les documents) :

Joseph FABRE : Procès de condamnation de Jeanne d'Arc, d'après les textes authentiques des procès-verbaux officiels. Ed. Hahette, s.d.

Robert BRASILLACH : Le Procès de Jeanne d'Arc. Ed. Gallimard, 1941+.
Adaptation scénique du Procès de Jeanne d'Arc; in Oeuvres Complètes, tome IV (Théâtre).


2) Ouvrages de fiction :

D'AVRIGNY : Jeanne d'Arc à Rouen, tragédie en 5 actes, en vers; Théâtre-Français, 4 mai 1819.

Alexandre SOUMET : Jeanne d'Arc, trilogie nationale, dédiée à la France, avec Prologue et Epilogue :
(I : Jeanne d'Arc bergère, en 6 chants. - II : L'Epopée: Jeanne d'Arc guerrière, en 12 chants (s'achève sur la captivité de Jeanne).)
III : Jeanne d'Arc Martyre, tragédie en 5 actes et en vers (1825)
(acte I : La Captivité (Jeanne y reçoit la visite de St François de Paule, qui prendra vigoureusement sa défense devant les juges). - II : La torture. - III : Le Tribunal. - IV : Le jugement de Dieu. - V : Le bûcher.)
Ed. (posthume): F. Didot, 1846.

Emile MOREAU : Le Procès de Jeanne d'Arc, drame historique en 4 actes (1909; le rôle de Jeanne a été créé par l'actrice Sarah Bernhardt).
in Théâtre, tome II, Ollendorff, 1912.

Claude VERMOREL : Jeanne avec nous, pièce en 4 actes (1942)
Ed. O. Lieutier, Paris, 1942.

Thierry MAULNIER : Jeanne et les Juges, pièce en 2 parties; créée sur le parvis de la cathédrale de Rouen, le 29 mai 1949.
Ed. Gallimard, 1951.

Alexandre ARNOUX : Faut-il brûler Jeanne ? mystère en 3 journées; représenté à Rouen,
sur le parvis de la cathédrale, le 27 mai 1951.
L'auteur imagine que Dieu permet que Jeanne ne soit pas brûlée ! mais son nouveau destin lui convient mal, alors "on l'efface" et son martyre lui est rendu...
Ed. Gallimard, 1954.


Jean ANOUILH : L'Alouette (1953).
Au cours de la pièce, Jeanne, emprisonnée, revit sa vie depuis son enfance par tableaux successifs, joués en présence de Cauchon et du comte de Warwick, capitaine de Rouen.
Son dénouement est singulier : au moment où le bûcher va être allumé, arrive Baudricourt, tout essoufflé: on n'a pas joué le Sacre !! - Jeanne a droit de jouer le sacre, c'est dans son histoire ! C'est au roi Charles, présent par la grâce de l'auteur, que revient la conclusion : La vraie fin de l'histoire de Jeanne, la vraie fin qui n'en finira plus, celle qu'on se redira toujours, ce n'est pas sa misère de bête traquée à Rouen : c'est l'alouette en plein ciel, c'est Jeanne à Reims dans toute sa gloire... La vraie fin de l'histoire de Jeanne est joyeuse. Jeanne d'Arc, c'est une histoire qui finit bien !
Ed.: in Pièces Costumées, La Table Ronde (coll. de poche Petite Vermillon), 2008.
N.B.: J. Anouilh aurait déjà participé, en 1948, au doublage en français du film Jeanne d'Arc de V. Fleming, à la demande du Père Doncoeur.

Maurice FALMAGNE : Jeanne aux fers.
On y voit Jeanne revivre sa vie sur scène, comme dans L'Alouette. La plupart des pièces modernes, d'ailleurs, depuis Vermorel, sont construites sur ce principe.
Ed. La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1964.

Hélène CIXOUS : Rouen, la Trentième Nuit de Mai '31.
Ed. Galilée, 2001.

Paul CLAUDEL : Jeanne d'Arc au Bûcher, oratorio dramatique en XI scènes; créé à Orléans, le 6 mai 1939.
La dernière scène, intitulée Jeanne d'Arc en flammes, offre cette belle invocation : Louée soit notre sœur Jeanne qui est debout pour toujours, comme une flamme au milieu de la France !
Ed.: in Théâtre, tome II, Gallimard, Bibl. de la Pléïade n° 73, 1983.



Après le martyre de Jeanne

Jules Lacroix : La Jeunesse de Louis XI, drame en 5 actes (en vers), 1859.
"Il se passa à Chinon, entre Jeanne d'Arc et Charles VII, une scène mystérieuse... Le Roi reçut alors des signes certains de la mission de Jeanne, et elle lui dit aucunes choses secrètes, que nul ne pouvait savoir, sinon Dieu et lui. " Tel est le point de départ qu'indique l'auteur pour ce drame, où le souvenir de Jeanne affleure tout au long dès la 1ère scène.
Ed.: in Œuvres; Théâtre, tome II; Michel Lévy frères, Paris, 1874.

Baron de ROUGEMONT : La Maison de Jeanne d'Arc, anecdote en 1 acte (1818).
Ed.: Fages, Paris, 1818.


Pièces relatant la vie entière de Ste Jeanne d'Arc


R.P. Fronton du DUC : L'Histoire tragique de la Pucelle de Dom-Rémy, autrement d'Orléans (5 actes, avec Avant-jeu); représentée en 1580 devant Charles III, duc de Lorraine.
Acte I : sc. 2 : Domrémy, fév. 1429; sc. 3 : Chinon, 9 mars 1429.
Acte II : sc. 1-2 : Poitiers, avril 1429; sc. 3 : Blois, 28 avril 1429; sc. 4-5 : sous les murs d'Orléans, mai 1429.
Acte III : Sully/Loire, mai 1430.
Acte IV : Rouen - sc. 1-3 : janvier 1431; sc. 4 : mars 1431.
Acte V : Rouen, mai 1431.
Ed. : Théâtre Français de la Renaissance : la Tragédie à l'époque d'Henri III - 2ème Série, vol. 2 (1579-1582); coédition Olschki, Florence - P.U.F., Paris, 2000.

Louis METGE : Jeanne d'Arc, opéra en 5 actes.
Prologue : Domrémy. Acte I : à Chinon. - II : Siège d'Orléans. - III : Le Sacre de Reims. - IV : Le Conseil du Roi (la dernière scène de l'acte se passe sur le champ de bataille près de Compiègne : Jeanne est capturée par Jean de Luxembourg). - V : L'oubli (la cour royale, au château de Chinon; vers la fin de l'acte, on voit
au fond du théâtre Jeanne sur son bûcher.)
Ed.: Théâtre inédit du XIXème Siècle, tome II, Classiques Garnier.

Jules BARBIER
: Jeanne d'Arc, drame en 5 actes (en vers), 1873.
Acte I : Domrémy. - II : Chinon. - III : Orléans. - IV : Reims. - V : Rouen (tableau 1 : la Prison; tableau 2 : la Place du Marché).
in Théâtre en Vers, tome II; Calmann-Lévy, 1879.
Il existe une édition spéciale pour la Jeunesse (éd. Bricon, 1894).

Joseph FABRE
: Jeanne d'Arc, drame en 3 parties et 9 tableaux (1891).
I : La Vocation de Jeanne (1er tableau : Domrémy; 2ème tableau : Vaucouleurs; 3ème tableau : Chinon).
II : La Glorification de Jeanne (1er tableau : Janville, camp anglo-bourguignon; 2ème tableau : Patay; 3ème tableau : Reims).
III : La Passion de Jeanne (Rouen) : 1er tableau : la Prison; 2ème tableau : Au Tribunal; 3ème tableau : le bûcher.
Ed. Hachette, s.d.
La version primitive de ce drame (1890) comportait 5 actes et 1 prologue.

François PORCHE : La Vierge au grand cœur, ou la Mission, les Travaux et la Passion de Jeanne d'Arc; pièce (en vers) en 3 parties et 8 tableaux.
De l'enfance (1424), au dernier matin, à Rouen (30 mai 1431).
Ed. Grasset, Paris, 1925.

Saint-Georges de BOUHELIER : Jeanne d'Arc, la Pucelle de France; pièce en 4 actes et 34 tableaux.
Au Louvre, au 1er tableau - janvier 1431. Tableau 2 : Domrémy, 1428, etc. Dernier tableau: le bûcher, 30 mai 1431.
Etaient en outre prévus un Prologue évoquant la naissance de Jeanne en 1412, et un épilogue montrant la réhabilitation de Jeanne en 1456.
Ed.: La Petite Illustration n° 701 (Théâtre n° 357), 8-XII-1934.

Léon CHANCEREL : Mission de Jeanne d'Arc, jeu dramatique national; joué à Domrémy, le 1er mai 1938, par les Comédiens Routiers; 19 tableaux, de Domrémy à Rouen.
Ed.: La Hutte, Répertoire des Comédiens Routiers, 1938.

Maurice MAETERLYNCK : Jeanne d'Arc, pièce en 12 tableaux (de Chinon, au bûcher de Rouen).
Ed. du Rocher, Monaco, 1948.

Jean-Luc JEENER : Jeanne d'Arc, comédie-opérette [Domrémy, 1426 - 1431]; créee en 2006 par la compagnie de l'Elan au théâtre du Nord-Ouest, à Paris.
Ed.: Théâtre, tome 3 : Arius et autres pièces; éd. P. Téqui, 2006.

... et, bien sûr, Charles PEGUY : Jeanne d'Arc, drame en 3 pièces (1897):
I : À Domrémy, en 3 parties (I : 1425 (5 actes); II : 1428 (4 actes); III : janvier 1429 (1 acte)).
II : Les Batailles, en 3 parties (I : Orléans, du 30 avril au 8 mai 1429; II : devant Paris, du 8 au 13 septembre 1429; III : à Sully/Loire, un des derniers jours de mars 1430 - Jeanne a 18 ans).
III : Rouen, en 2 parties (I : de la fin février au 24 mai 1431; II : le mercredi 30 mai 1431...)
Ed.: Œuvres Poétiques Complètes, Gallimard, coll. de La Pléïade n° 60, 1962.

Ste Jeanne d'Arc dans l'éternité

Geneviève BAÏLAC : Chronique intemporelle du Mystère de Jeanne d'Arc et de Thérèse de Lisieux; écrit et représenté à l'occasion du XIème centenaire de Compiègne (1981), puis à Orléans (1982), et à Paris, au Théâtre des Champs-Elysées (1983).
Ed.: in Jeanne et Thérèse, éd. du Seuil, 1984.

On peut noter ici que Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus avait écrit un petit poème dramatique pour honorer Ste Jeanne d'Arc au moment où, début 1894, le pape Léon XIII autorise l'introduction de la cause de sa béatification; cette récréation dramatique s'appelle la Mission de Jeanne d'Arc, ou la Bergère de Domrémy écoutant ses Voix, jouée au Carmel la semaine même où Léon XIII la déclare Vénérable.
L'année suivante (1895), Ste Thérèse fait jouer une seconde récréation dramatique : Jeanne accomplissant sa mission, ou Les Victoires, la Captivité, le Martyre et les Triomphes au Ciel de la Vénérable Jeanne de France. La pièce s'achève sur ces vers prophétiques:
Bientôt nous verrons sur l'autel
Jeanne, la noble Patronne de France !

Dans les deux cas, c'est la plus merveilleuse des actrices, c'est Thérèse elle-même qui représente Jeanne...
Ed.: in Œuvres complètes de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, publiée en un volume aux Éditions du Cerf et Desclée de Brouwer (DDB), 2004.


Jean LOISY : Jeanne et Péguy, légende dramatique en 5 actes (1941).
Ed.: in Théâtre, R. Laffont, 1945.



Parmi des centaines de pièces (écrit-il...), dont beaucoup plus édifiantes moralement que littérairement (!), L. Chancerel cite encore un certain nombre d'autres titres, tels que (par ordre à peu près chronologique):

Nicolas CHRETIEN des CROIX : La Grande Pastorelle, en 5 actes et en vers, enrichie de rares inventions, et relevée d'intermèdes héroyques à l'honneur des Françoys (Rouen, 1612).
Chaque acte est suivi d'un intermède retraçant l'un des hauts faits guerriers de l'histoire de la Gaule, puis de la France; le dernier, intitulé La Pucelle Jeanne d'Orléans, met Jeanne d'Arc à l'honneur avec la délivrance d'Orléans.
Style souvent énergique, avec des échanges de répliques "du tac au tac", à la Corneille.

Pasteur CALIANTHE (attribué à) : La Tragédie de Jeanne d'Arques, dite la Pucelle d'Orléans, native du village d'Epernay, près Vaucouleurs en Lorraine; en 5 actes, en vers, avec un Prologue et des chœurs (Rouen, 1603 et 1611, in-12; Troyes, 1626, in-8°).
La pièce, qui se termine par le supplice de Jeanne, est traitée dans l'esprit huguenot, en évacuant tous les aspects mystiques de la vie de Jeanne.

Isaac de BENSERADE [?] : La Pucelle d'Orléans (1643).
Version en vers de la tragédie en prose du même nom de l'abbé d'AUBIGNAC (1642), qui réussit le tour de force de condenser en 1 seul jour l'histoire de Jeanne !

P.J.B. Choudard DESFORGES : Jeanne d'Arc à Orléans, drame historique en 3 actes, mêlé d'ariettes, créé le 10 mai 1790 (pièce non imprimée).

L.-S. MERCIER : Jeanne d'Arc, ou la Pucelle d'Orléans, drame d'après Schiller (1802).

CUVELIER de TRYE : Jeanne d'Arc, pantomime en 3 actes (1803).
La Pucelle d'Orléans, pantomime historique et chevaleresque en 3 actes, précédée du Songe de Jeanne d'Arc, et terminée par son Apothéose (1814).

François RAYNOUARD : Jeanne d'Arc à Orléans, tragédie (imprimée mais non représentée); aurait aussi écrit une tragédie de Jeanne d'Arc à Rouen, restée inédite.

THEAULON
et A. DARTOIS : Jeanne d'Arc, ou la Délivrance d'Orléans, drame lyrique en 3 actes (1821).

(Jean-)Jacques PORCHAT
, de Lausanne : La Mission de Jeanne d'Arc, drame en 5 journées et en vers (1844).

H
erman BEMBERG : La Mort de Jeanne d'Arc, scène historique tirée des Messéniennes de Casimir Delavigne.
Ed.: Alph. Leduc, Paris, 1886.

E. GIGNOUX : Vision de Jeanne d'Arc, scène lyrique sur des paroles d'Alfred de Musset.

Paul MEURICE
: Jeanne d'Arc devant Paris, acte II de Paris, drame historique en 5 actes et en prose (1855).

MERY
et Edouard DUPREZ : Jeanne d'Arc, opéra en 5 actes avec prologue (1865).

G. FRAGEROLLE
et DESVEAUX
-VERITE : Jeanne d'Arc, épopée en 15 tableaux; pièce d'ombres .
Ed.: Enoch - Flammarion, Paris, 1900.

Edmond BRUA : La Chevauchée de Jeanne d'Arc, poëme dramatique (1941).

Henri GHEON
: Jeanne écoute (1942; publ. posthume, 1954).

On peut encore mentionner l'anthologie suivante:
Les Poëtes de Jehanne d'Arc (de 1430 à 1910); Librairie des Annales, Paris, 1911 (154 pp.).

Parmi les poésies consacrées à Jeanne d'Arc au XIXème siècle (donc bien avant sa canonisation officielle), il faut citer en particulier les deux belles Messéniennes de Casimir DELAVIGNE (1793-1843) : Vie (et Mort) de Jeanne d'Arc, restées longtemps célèbres, et apprises par tous les collégiens français (elles figurent en larges extraits dans l'anthologie ci-dessus). Si l'on a paru citer particulièrement cet écrivain (élu, à 32 ans, à l'Académie Française (1825)), outre que le sujet l'imposait, c'est qu'il est né au HAVRE, où est passé cette année le pèlerinage de Juventas Christi. Au moment de sa mort, la municipalité du Havre a d'ailleurs décidé d'honorer sa mémoire en baptisant un quai à son nom; il a aussi sa rue à Paris, près de l'Odéon.

mardi 6 mai 2008

JUVENTAS CHRISTI 2008 : « Un pèlerinage hors du commun »

« Nous partîmes cinq cents ! » … Enfin j’aurais bien aimé..; quoique... 31 personnes, c’est déjà pas mal de monde ! Pour vous en rendre compte, il suffit d’aller chez un Normand demander une salle pour faire dormir une trentaine de personnes !
Enfin bref ! Nous partîmes donc 31, plus nos trois chauffeurs de la logistique : 34 ! N’oublions pas notre aumônier M. l’abbé Schaeffer : 35 !


C’est donc cette petite troupe de 35 personnes qui se trouvait dans le matin nuageux du samedi 19 avril, après une moitié de nuit seulement, sur les hauteurs qui dominent Fécamp, pour une bénédiction des bannières en la chapelle de Notre-Dame du Salut. Après un premier « Ave Maris Stella » entonné avec ferveur, nous nous mîmes en route pour arriver… au port (et oui !)

Après quoi, direction : les falaises ! Et nous ne les quitterons pas de la journée… J’aimerais pouvoir restituer ce que fût ce moment inoubliable, et les photos m’y aideront j’espère. Fermez les yeux, et imaginez... Une douzaine de degrés au thermomètre, pas plus (... mais pas moins !) Un vent d’est qui nous protégera durant tout le ouicaine des intempéries auxquelles on ne pensait échapper. Un ciel gris mais calme... Le cri des mouettes qui, profitant du vent, prennent un peu de hauteur pour mieux plonger et se réfugier ensuite dans leur nid aux creux des falaises… sous nos pieds. Le bruit des galets qui sembleraient vouloir partir avec les vagues dans un crissement assourdi par la distance, et rythmé par les refus grondants de la mer qui les remet à leur place avec autorité. D’un côté, à gauche, un paysage vallonné, verdoyant, lézardé de clôtures et parsemé de quelques fleurs sauvages. De temps à autre les yeux se posent sur quelque vache normande ou bien quelque mouton à laine noire vous regardant avec ce regard que l’on rencontrera plus tard sur les figures des passants et autres touristes que notre déambulation interloquera. De l’autre côté : l’infini marin… et pour séparer ces deux univers, la grande barrière calcaire qui s’effrite au fil des siècles.

Nous avons ainsi effectué près de 30 kilomètres avant le bivouac, avec au milieu de la journée une pause déjeuner à N.-D. de la Garde d’Etretat. La marche fut très agréable, et nous alternions dizaines, méditations et chants comme dans tout pèlerinage qui se respecte.

L’abbé Schaeffer qui nous suivait pour les confessions put dire la messe dans l’église de Saint-Jouin-Brunneval quand nous y arrivâmes le soir. S’ensuivit notre petite installation dans le gymnase qui nous servait de dortoir, puis le repas qui fût très joyeux et très agréable. Un de ces repas auxquels nous, descendants des gaulois, nous souvenons tous un jour avoir participé, et où les discussions ou même devrais-je dire les animations vont bon train pour clore comme il se doit la si belle journée que l’on vient de passer. « Clore » pas tout à fait, puisque reste la traditionnelle veillée dont la fin marque l’extinction des feux… toujours aussi difficile à faire respecter !

Tout le monde finit par dormir malgré le ronflement d’un pèlerin, dont on taira le nom par charité, amplifié par le volume du gymnase… Moment magique, inoubliable, grandiose, mais combien stressant...

Le lendemain matin fut très particulier : lever 6h30 pour le rangement, et messe à 7h30 qui sera dite dans le gymnase sur un autel de fortune savamment étudié par la logistique du pélé, le curé du village n’ayant pas accepté de prêter une deuxième fois son église parce que c’était « trop tôt ».

Sitôt l’ « ite missa est » entonné, le petite déjeuner, préparé avec amour par nos chauffeurs bien fatigués, est lancé avec priorité pour les 8 pèlerins volontaires qui ont bien voulu accepter d’être les premiers dans l’étrange manège qui suit : L’itinéraire étant trop long pour la journée si nous voulions pouvoir aller dans toutes les chapelles prévues, nous devions le raccourcir. D’autre part et à cause des plages de travail et de repos du chauffeur, nous ne pouvions le solliciter de si bonne heure pour ce trajet, fût-il même de 15 minutes au plus dans notre cas. Nous avons donc dû faire le voyage en voiture : quatre allers et retours pour une durée totale d’une heure et quarante minutes.

Tant bien que mal, nous avons donc pu commencer à marcher sur les coups de 10h45, et ainsi arriver à Notre-Dame des Flots de Sainte Adresse qui domine toute la ville du Havre, l’embouchure de l’estuaire et d’où on peut même apercevoir Honfleur où nous arriverons dans l’après-midi.

Après un petit mot de l’abbé et encore un Ave Maris Stella, nous partîmes en car pour la traversée du Havre et du pont de Normandie afin de déjeuner « de l’autre côté de l’eau » et repartir vers 14h00 en direction de Honfleur : ultime étape et pour ainsi dire but symbolique de notre pèlerinage « vers » les chapelles de marins.
La traversée de Honfleur se fit au son d’un « Nous voulons Dieu » chanté par tous sans exception devant les fameux touristes au regard de vaches dont je vous ai déjà parlé plus haut… Nous aurons de cette manière deux ou trois conversations.

Le temps ensuite pour l’abbé de se couvrir d’une chape et pour deux servants de s’habiller afin d’arriver en procession à Notre-Dame de Grâce de Honfleur après l’ultime ascension du parcours. Quelle allure nous avions tous, précédés par M l’abbé Schaeffer, flanqué de ses acolytes, eux-mêmes encadrés par nos deux drapeaux bleus ornés de Sacrés Cœurs et de croix de Jérusalem séparés d’une grande croix jaune.

En un mot : Mythique !

S’ensuivit notre prière d’arrivée encore accompagnée d’un Ave Maris Stella et d’un sermon final de M. l’abbé Schaeffer.
Et pour bien tout terminer : une photo de groupe et une heure de pause bienvenue avant de repartir en car à 19h00 pour la place de l’Etoile.


Ce retour fut très joyeux lui aussi avec encore quelques chants ! Comme si nous n’en avions pas pris assez… Non ça ne suffisait pas ! Nous en revoulons !

Pour conclure ce petit compte-rendu, je dirais de ce pèlerinage qu’il était tout simplement inoubliable ! Avec ce qu’il faut de prières, de méditations, de marche, d’émerveillement et de bonne ambiance…
Ce qui manquera peut-être à ce pèlerinage c’est un... bis !

Christus vincit, Christus regnat, Christus imperat

Jean-Gabriel Berthou

Président de Juventas Christi.



Malheureusement, ce qui manque aussi, ce sont les... fonds !!
Compte tenu du renchérissement observé par tout le monde, et du fait des défections, certes justifiées, notre budget est loin d'avoir été équilibré !
Et, pour une petite structure étudiante comme la nôtre, plaie d'argent pourrait s'avérer, sinon mortelle, du moins TRÈS pénalisante pour nos futures activités !

Aussi faisons-nous appel à TOUTES les générosités, mêmes modestes (les petits ruisseaux...), pour nous aider à combler le trou opéré dans notre trésorerie.

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N.B.: Les photos du pélé sont en ligne (cf. dans la rubrique LIENS, col. de droite).

dimanche 4 mai 2008

N.-D.-DU-LAUS : un futur lieu de pélé pour le Père Sevin ?...

L'événement

146 ans après Lourdes, l'Eglise a officiellement reconnu et consacré, dimanche 4 mai 2008, un nouveau site d'apparitions mariales : Notre-Dame-du-Laus (Hautes-Alpes), où la Sainte Vierge apparut à une jeune bergère il y a près de trois siècles et demi.

Je reconnais l'origine surnaturelle des apparitions et des faits vécus et relatés par la jeune bergère Benoîte Rencurel, survenus entre 1664 et 1718, au sanctuaire du Laus, a déclaré l'évêque du diocèse de Gap et d'Embrun, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, en lisant le décret de reconnaissance.

J'encourage les fidèles à venir prier et à se ressourcer spirituellement en ce sanctuaire, a-t-il ajouté, lors d'un office en plein air auquel assistaient le Nonce apostolique en France, Mgr Fortunato Baldelli, et plus d'une vingtaine de cardinaux et d'évêques.

Près de 6.000 fidèles et pèlerins ont participé à la célébration, retransmise en direct sur France 2, et suivie par près d'un million de téléspectateurs.

En dépit de la popularité du sanctuaire, fréquenté chaque année par 120.000 pèlerins, le diocèse de Gap n'avait jamais pensé à accomplir cette formalité religieuse, pourtant nécessaire au procès de béatification de Benoîte Rencurel actuellement en cours. C'est en se rendant au Vatican en 2003 que l'évêque de Gap a été informé de cet oubli par les autorités romaines.

Depuis le XIXe siècle, l'Église avait officiellement reconnu trois autres apparitions de la Ste Vierge en France: rue du Bac à Paris, Notre-Dame de la Salette en Isère, et donc Lourdes. Au total, dans le monde entier, il n'y a qu'une quinzaine d'apparitions mariales officiellement reconnues par l'Église à ce jour...


Historique des apparitions

En 1664, la future voyante, Benoîte Rencurel, a 16 ans. C'est une pauvre jeune fille, qui a perdu sa mère très jeune, et doit travailler comme bergère pour gagner sa vie et aider sa famille.
Début mai 1664, Benoîte conduisait ses chèvres le long d'un bois, sur la montagne de Saint-Maurice, quand un vieillard s'approcha d'elle : il se révéla être Saint Maurice lui-même, et annonça à la bergère qu'elle verrait la Mère de Dieu dans un vallon voisin

Benoîte guida dès lors son troupeau vers une autre vallée, s'arrêtant dans la grotte dite "des fours" pour y réciter son chapelet. C'est là que, pour la première fois, le 4 mai, elle aperçoit une belle Dame sur une roche, tenant par la main un enfant d'une beauté singulière. «Belle Dame! lui dit-elle, que faites-vous là-haut ? Voudriez-vous goûter avec moi ? J'ai un peu de bon pain, nous le tremperions dans la fontaine!» La Dame sourit de sa simplicité, et ne lui dit mot. «Belle Dame! Vous plairait-il de nous donner cet enfant, qui nous réjouirait tant?» La Dame sourit encore sans répondre. Après être demeurée quelque temps avec Benoîte, elle prend son enfant dans ses bras et disparaît dans l'antre du rocher, où la bergère l'a vue plusieurs fois entrer et sortir.
Chaque jour, pendant quatre mois, elle va au Vallon des Fours, où la merveilleuse apparition se renouvelle, laissant chaque fois Benoîte dans l'extase. Marie - Benoîte l'ignore encore, mais c'est Elle, bien sûr- cherche à améliorer la vie morale de la petite bergère; ainsi, une fois, voulant lui apprendre la générosité, elle lui demande sa chèvre, mais Benoîte y est trop attachée: malgré son attrait pour `La Dame', elle la lui refuse. Elle n'est pas encore prête à tout donner.

Le 29 août (Benoîte va avoir 17 ans), la jeune fille demande son nom à la visiteuse, et s'entend répondre: Je m'appelle Dame Marie. Mais en même temps, la Sainte Vierge lui annonce que les apparitions cesseront pendant un temps indéterminé. De fait, Benoîte passe un mois sans voir la Dame; cette absence, en la privant de consolations sensibles, contribue à purifier son âme.

Enfin un matin, à la fin de septembre, la bergère, qui a arrêté ses moutons et ses chèvres au bord d'une rivière, aperçoit, face à elle, éclatante comme un beau soleil, Dame Marie. Elle se hâte de la rejoindre. Mais le vieux pont de bois qui franchit la rivière est brisé. Elle passe le cours d'eau sur le dos d'une grosse chèvre. Arrivée près de l'apparition, elle demande: «Ma bonne Dame, d'où vient que vous m'avez privée si longtemps de l'honneur de vous voir? – Désormais, quand vous voudrez me voir, vous le pourrez dans la chapelle qui est au lieu du Laus, répond la Dame, en lui indiquant le chemin à suivre. Marie l'appelle, respectant sa liberté : tout dépend maintenant de Benoîte et de sa réponse...

Le lendemain, Benoîte découvrait, sur la colline du Laus, située de l'autre côté de la Vance, un oratoire couvert de chaume dédié à Notre-Dame de Bon-Rencontre, et dont il ne restait que des ruines. De merveilleux parfums s'y faisaient sentir. Et voici que la Vierge apparut sur l'autel délabré que couvrait une couche de poussière. À cette vue, la bergère eut un geste délicieusement naïf : "Permettez que je mette mon tablier sous vos pieds", dit-elle à celle qu'elle appelait sa Bonne mère; "il est tout blanc de lessive". La Vierge, en refusant, lui sourit, puis Elle lui dit : Je veux faire bâtir ici une église où beaucoup se convertiront.


L'huile du Sanctuaire

Un jour de l'hiver 1665, Benoîte reçut de la Vierge Marie le conseil d'inviter les personnes ayant une maladie à se faire une onction d'huile sur la partie malade. Elle lui dit que grâce à l'huile de la lampe de la chapelle, si on en prend et qu'on s'en applique, et si on recourt à Son intercession et qu'on ait la foi, on guérira ; que Dieu lui a donné ce lieu pour la conversion des pécheurs. Les écrits de l'époque attestent plus de 50 guérisons de malades ou d'infirmes en quelques mois !

Les apparitions se succédèrent pour Benoîte durant cinquante-trois ans, et sur la foi de ses dires, les pèlerins affluèrent au Laus, vite encouragés par des grâces extraordinaires. Usée par une vie austère, Benoîte mourra le 28 décembre 1718, à 71 ans, reconnue par tous comme une sainte pour la ferveur de sa prière, sa patience et sa douceur dans l’accueil des pèlerins, son obéissance à l’Église. Un signe qui en dit long : alors que tout laissait prévoir sa mort imminente, les prêtres présents à son chevet lui demandèrent avec instance de les bénir.

La procès de béatification de Benoîte Rencurel s'ouvrit le 11 septembre 1864. En 1872, elle est proclamée “Vénérable servante de Dieu”. Sa cause de béatification est toujours en cours, soutenue par le diocèse de Gap.



La renommée du Laus

Selon la volonté de Notre-Dame, la pauvre chapelle du Laus est devenue une vaste basilique, construite selon les proportions indiquées par la Sainte Vierge elle-même. La première pierre de l'église fut posée en 1666 ; quatre ans plus tard, l'édifice était terminé. Commencé presque sans argent, il s'était élevé rapidement, grâce au concours des humbles qui, dans un pays sans ressources et sans routes tracées, avaient apporté les premiers matériaux. La chapelle du Précieux sang a été édifiée pour conserver la Croix d'Avançon, sur laquelle Notre-Seigneur apparut plusieurs fois à soeur Benoîte.

Le petit oratoire de Notre-Dame de Bon-Rencontre n'a pas été sacrifié : il forme actuellement le sanctuaire de l'église, érigée en basilique mineure le 18 mars 1892.

Le couronnement de la statue de N.-D. du Laus par Mgr Depèry s'est fait, le 23 mai 1855, en présence de 40.000 personnes. Dès 1865, on signale que 13 processions, venues de régions différentes, se trouvèrent à la fois dans la vallée du Laus. La chapelle fut, dans cette même année, visitée par 135.000 fidèles.
La rapide célébrité du pèlerinage ne devait d'ailleurs pas s'affaiblir dans la suite. Depuis deux siècles, 100.000 pèlerins y viennent prier chaque année.

N.B.: Le Laus est situé à environ 80 km de la Salette.