Vatican-Secrétairerie d'Etat : le Concile, clé du pontificat par Jean Kinzler (2009-01-30 18:23:26)
Vatican II, clef pour comprendre le pontificat, selon le card. Bertone Lire le concile non en rupture mais en continuité dynamique ROME, Jeudi 29 janvier 2009 (ZENIT.org) - Le concile Vatican II constitue la clef pour comprendre le pontificat de Benoît XVI, déclare le cardinal-secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone. Le pape invite à lire le concile non comme une « rupture » mais dans une « continuité dynamique » avec la tradition de l'Eglise. Le cardinal Bertone a tenu une conférence, mercredi 28 janvier, au « Circolo di Roma », sur les « Lignes de force du magistère du pape Benoît XVI », à l'occasion du 60e anniversaire de cette institution culturelle fondée par celui qui était alors le substitut de la secrétairerie d'Etat, Mgr Giovanni Battista Montini, futur pape Paul VI. Radio Vatican rapporte les paroles du secrétaire d'Etat, auparavant proche collaborateur du cardinal Ratzinger à la doctrine de la foi. Le cardinal Bertone a souligné la difficulté d‘offrir une vision « exhaustive » du pontificat, - « œuvre en construction » - car « trois ans et quelques mois sont encore peu pour faire un bilan ». Pourtant, il a dégagé quelques éléments « constitutifs », ou « leitmotiv », du magistère de Benoît XVI. Il a rappelé que c'est « Joseph Ratzinger qui a lui-même » exprimé d'emblée sa « volonté de poursuivre son engagement de mise en œuvre du concile Vatican II », sur les pas de ses prédécesseurs, dès le lendemain de son élection, le 20 avril 2005, « en continuité avec la tradition bimillénaire de l'Eglise ». Il est donc « indispensable de partir de Vatican II » pour « comprendre le magistère du pontife actuel ». Pour le pape, a expliqué le secrétaire d'Etat, deux interprétations « opposées » du concile se sont « cristallisées » dans les années post-conciliaires. « L'une, a provoqué de la ‘confusion', l'autre, silencieusement mais visiblement, a porté des fruits ». La première est une herméneutique - interprétation - de la « discontinuité » et de la « rupture » - , la seconde, est une interprétation « du renouveau dans la continuité » de l'unique sujet Eglise « qui grandit dans le temps et se développe mais en restant toujours le même unique sujet : peuple de Dieu en marche ». Ainsi, la première interprétation considère le concile comme une sorte d'assemblée « constituante » qui « élimine une vieille constitution pour en créer une nouvelle ». Ce qui pour Benoît XVI est « absurde » parce que « la constitution essentielle de l'Eglise vient du Seigneur ». « Ce n'est pas la rupture mais la fidélité dynamique » qui doit « guider la réception du concile pour qu'il porte des fruits nouveaux de sainteté et de renouveau social ». « Recoudre les fils déchirés du filet du Christ qui est l'Eglise, voilà le but », a insisté le cardinal Bertone, en mentionnant différentes interventions du pape visant à la « réconciliation et à l'unité des catholiques ». C'est avec cette clef de lecture que le cardinal Bertone a invité à lire la « Lettre aux catholiques de Chine » tout comme la concession faite de l'utilisation plus large de la liturgie romaine antérieure à Paul VI et finalement le geste de la levée de l'excommunication des autres évêques ordonnés par Mgr Lefebvre sans mandat pontifical. Pour le secrétaire d'Etat sont également évidents « la tension incessante du pontife » vers « l'œcuménisme » et son « patient dialogue » interculturel et interreligieux, qui, pour être « authentique » ne saurait céder « ni au relativisme ni au syncrétisme ». Anita S. Bourdin ici
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vendredi 30 janvier 2009
Que faire du Concile Vatican II ?
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