jeudi 22 mars 2012
Baptême de Cloches
Baptême de cloche
Ce n’est qu’au XIe et XIIe siècles que la cérémonie
s’étoffa. On peut vraiment dire qu’à cette époque, il s’agissait d’un baptême,
bien qu’en réalité il ne s’agisse que d’une bénédiction. Les cloches –
comme plus tard les géants du Nord ou de Belgique – étaient assimilées à des
personnes. Dans l’inconscient collectif, il s’agissait bien de membres de la
communauté qui agissaient comme des « rassembleurs », des demi-dieux en
quelque sorte. A ce titre, les cloches se voyaient attribuer un prénom, un
parrain et une marraine, un vrai baptême à l’image des humains et même un acte
dressé dans les registres paroissiaux en bonne et due forme. Le mimétisme est à
tel point complet que les cloches étaient « habillées » de linges
blancs, et c’est encore le cas aujourd’hui.
Un ouvrage de l’abbé Dubois, curé de Saint
Benoît-Labre, daté de 1920 et intitulé « Cérémonial de la bénédiction
des cloches », nous éclaire sur le déroulement de la cérémonie. En voici
quelques extraits :
Déroulement de la cérémonie :
La bénédiction des cloches est réservée
à l'évêque, mais celui-ci peut déléguer un simple prêtre. Pour la bénédiction,
on suspend les cloches sur une charpente provisoire, le bord à environ un mètre
du sol et de manière à ce qu'on puisse aller tout autour et les toucher à
l'intérieur et à l'extérieur.
On se rend processionnellement au lieu
de la bénédiction.
L'officiant se lève ensuite et fait « l'exorcisme
» des cloches, en les bénissant avec le sel et l'eau. Il lave ensuite chaque
cloche avec l'eau bénite puis les essuie.
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