dimanche 4 mai 2008

N.-D.-DU-LAUS : un futur lieu de pélé pour le Père Sevin ?...

L'événement

146 ans après Lourdes, l'Eglise a officiellement reconnu et consacré, dimanche 4 mai 2008, un nouveau site d'apparitions mariales : Notre-Dame-du-Laus (Hautes-Alpes), où la Sainte Vierge apparut à une jeune bergère il y a près de trois siècles et demi.

Je reconnais l'origine surnaturelle des apparitions et des faits vécus et relatés par la jeune bergère Benoîte Rencurel, survenus entre 1664 et 1718, au sanctuaire du Laus, a déclaré l'évêque du diocèse de Gap et d'Embrun, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, en lisant le décret de reconnaissance.

J'encourage les fidèles à venir prier et à se ressourcer spirituellement en ce sanctuaire, a-t-il ajouté, lors d'un office en plein air auquel assistaient le Nonce apostolique en France, Mgr Fortunato Baldelli, et plus d'une vingtaine de cardinaux et d'évêques.

Près de 6.000 fidèles et pèlerins ont participé à la célébration, retransmise en direct sur France 2, et suivie par près d'un million de téléspectateurs.

En dépit de la popularité du sanctuaire, fréquenté chaque année par 120.000 pèlerins, le diocèse de Gap n'avait jamais pensé à accomplir cette formalité religieuse, pourtant nécessaire au procès de béatification de Benoîte Rencurel actuellement en cours. C'est en se rendant au Vatican en 2003 que l'évêque de Gap a été informé de cet oubli par les autorités romaines.

Depuis le XIXe siècle, l'Église avait officiellement reconnu trois autres apparitions de la Ste Vierge en France: rue du Bac à Paris, Notre-Dame de la Salette en Isère, et donc Lourdes. Au total, dans le monde entier, il n'y a qu'une quinzaine d'apparitions mariales officiellement reconnues par l'Église à ce jour...


Historique des apparitions

En 1664, la future voyante, Benoîte Rencurel, a 16 ans. C'est une pauvre jeune fille, qui a perdu sa mère très jeune, et doit travailler comme bergère pour gagner sa vie et aider sa famille.
Début mai 1664, Benoîte conduisait ses chèvres le long d'un bois, sur la montagne de Saint-Maurice, quand un vieillard s'approcha d'elle : il se révéla être Saint Maurice lui-même, et annonça à la bergère qu'elle verrait la Mère de Dieu dans un vallon voisin

Benoîte guida dès lors son troupeau vers une autre vallée, s'arrêtant dans la grotte dite "des fours" pour y réciter son chapelet. C'est là que, pour la première fois, le 4 mai, elle aperçoit une belle Dame sur une roche, tenant par la main un enfant d'une beauté singulière. «Belle Dame! lui dit-elle, que faites-vous là-haut ? Voudriez-vous goûter avec moi ? J'ai un peu de bon pain, nous le tremperions dans la fontaine!» La Dame sourit de sa simplicité, et ne lui dit mot. «Belle Dame! Vous plairait-il de nous donner cet enfant, qui nous réjouirait tant?» La Dame sourit encore sans répondre. Après être demeurée quelque temps avec Benoîte, elle prend son enfant dans ses bras et disparaît dans l'antre du rocher, où la bergère l'a vue plusieurs fois entrer et sortir.
Chaque jour, pendant quatre mois, elle va au Vallon des Fours, où la merveilleuse apparition se renouvelle, laissant chaque fois Benoîte dans l'extase. Marie - Benoîte l'ignore encore, mais c'est Elle, bien sûr- cherche à améliorer la vie morale de la petite bergère; ainsi, une fois, voulant lui apprendre la générosité, elle lui demande sa chèvre, mais Benoîte y est trop attachée: malgré son attrait pour `La Dame', elle la lui refuse. Elle n'est pas encore prête à tout donner.

Le 29 août (Benoîte va avoir 17 ans), la jeune fille demande son nom à la visiteuse, et s'entend répondre: Je m'appelle Dame Marie. Mais en même temps, la Sainte Vierge lui annonce que les apparitions cesseront pendant un temps indéterminé. De fait, Benoîte passe un mois sans voir la Dame; cette absence, en la privant de consolations sensibles, contribue à purifier son âme.

Enfin un matin, à la fin de septembre, la bergère, qui a arrêté ses moutons et ses chèvres au bord d'une rivière, aperçoit, face à elle, éclatante comme un beau soleil, Dame Marie. Elle se hâte de la rejoindre. Mais le vieux pont de bois qui franchit la rivière est brisé. Elle passe le cours d'eau sur le dos d'une grosse chèvre. Arrivée près de l'apparition, elle demande: «Ma bonne Dame, d'où vient que vous m'avez privée si longtemps de l'honneur de vous voir? – Désormais, quand vous voudrez me voir, vous le pourrez dans la chapelle qui est au lieu du Laus, répond la Dame, en lui indiquant le chemin à suivre. Marie l'appelle, respectant sa liberté : tout dépend maintenant de Benoîte et de sa réponse...

Le lendemain, Benoîte découvrait, sur la colline du Laus, située de l'autre côté de la Vance, un oratoire couvert de chaume dédié à Notre-Dame de Bon-Rencontre, et dont il ne restait que des ruines. De merveilleux parfums s'y faisaient sentir. Et voici que la Vierge apparut sur l'autel délabré que couvrait une couche de poussière. À cette vue, la bergère eut un geste délicieusement naïf : "Permettez que je mette mon tablier sous vos pieds", dit-elle à celle qu'elle appelait sa Bonne mère; "il est tout blanc de lessive". La Vierge, en refusant, lui sourit, puis Elle lui dit : Je veux faire bâtir ici une église où beaucoup se convertiront.


L'huile du Sanctuaire

Un jour de l'hiver 1665, Benoîte reçut de la Vierge Marie le conseil d'inviter les personnes ayant une maladie à se faire une onction d'huile sur la partie malade. Elle lui dit que grâce à l'huile de la lampe de la chapelle, si on en prend et qu'on s'en applique, et si on recourt à Son intercession et qu'on ait la foi, on guérira ; que Dieu lui a donné ce lieu pour la conversion des pécheurs. Les écrits de l'époque attestent plus de 50 guérisons de malades ou d'infirmes en quelques mois !

Les apparitions se succédèrent pour Benoîte durant cinquante-trois ans, et sur la foi de ses dires, les pèlerins affluèrent au Laus, vite encouragés par des grâces extraordinaires. Usée par une vie austère, Benoîte mourra le 28 décembre 1718, à 71 ans, reconnue par tous comme une sainte pour la ferveur de sa prière, sa patience et sa douceur dans l’accueil des pèlerins, son obéissance à l’Église. Un signe qui en dit long : alors que tout laissait prévoir sa mort imminente, les prêtres présents à son chevet lui demandèrent avec instance de les bénir.

La procès de béatification de Benoîte Rencurel s'ouvrit le 11 septembre 1864. En 1872, elle est proclamée “Vénérable servante de Dieu”. Sa cause de béatification est toujours en cours, soutenue par le diocèse de Gap.



La renommée du Laus

Selon la volonté de Notre-Dame, la pauvre chapelle du Laus est devenue une vaste basilique, construite selon les proportions indiquées par la Sainte Vierge elle-même. La première pierre de l'église fut posée en 1666 ; quatre ans plus tard, l'édifice était terminé. Commencé presque sans argent, il s'était élevé rapidement, grâce au concours des humbles qui, dans un pays sans ressources et sans routes tracées, avaient apporté les premiers matériaux. La chapelle du Précieux sang a été édifiée pour conserver la Croix d'Avançon, sur laquelle Notre-Seigneur apparut plusieurs fois à soeur Benoîte.

Le petit oratoire de Notre-Dame de Bon-Rencontre n'a pas été sacrifié : il forme actuellement le sanctuaire de l'église, érigée en basilique mineure le 18 mars 1892.

Le couronnement de la statue de N.-D. du Laus par Mgr Depèry s'est fait, le 23 mai 1855, en présence de 40.000 personnes. Dès 1865, on signale que 13 processions, venues de régions différentes, se trouvèrent à la fois dans la vallée du Laus. La chapelle fut, dans cette même année, visitée par 135.000 fidèles.
La rapide célébrité du pèlerinage ne devait d'ailleurs pas s'affaiblir dans la suite. Depuis deux siècles, 100.000 pèlerins y viennent prier chaque année.

N.B.: Le Laus est situé à environ 80 km de la Salette.

1 commentaire:

Marsupilami, Cyber agent de sécurité a dit…

Je serai ok pour ce pélé en avril 2009 ! Mais attention ça monte dans cette région ...